Les conditions de survie dans les résidences universitaires en Algérie ont été à maintes fois, et depuis plusieurs années, dénoncées, mais, au final, peu de choses ont changé. Le cas de celle de Dely Brahim (2), pour filles, vient le confirmer. Les images « volées » par une étudiante résidente de cette résidence, et que la Rédaction Numérique de « Liberté » a pu récupérer, démontrent à quel point l’insalubrité s’est installée à l’intérieur des lieux. Les images de ce qui devraient ressembler à des douches sont édifiantes (voir la vidéo en dessous).
Résidentes dans de telles conditions, comment les étudiantes pourront-elles se concentrer sur leurs études? La réponse est évidente: NON. Celles qui « s’en sortent » ne peuvent être que des exceptions. Pourtant il s’agit avant tout d’un droit. En consultant sur le site (voir en dessous) de l’ONOU (Office National des œuvres Universitaires) il est bien indiqué que la prévention sanitaire est prise en charge dans les résidences universitaires.
Le cas de la cité universitaire de Dely Brahim (2) n’est pas isolé. Loin de là. Les exemples pullulent. Liberté a publié plusieurs articles dessus. Dans l’édition d’hier deux articles ont abordé la situation déplorable vécue dans d’autres résidences universitaires. Cette fois il n’a pas été question d’insalubrité. A Ghardaïa un étudiante a été retrouvée morte dans sa chambre universitaire suite à une électrocution. Vraisemblablement c’est à cause de la vétusté des installations.
Ce ne sont que quelques facettes d’une situation alarmante au niveau des résidences universitaires. Souvent les étudiants se retrouvent dans l’incapacité de dénoncer les irrégularités, de peur de subir les foudres de l’administration. Toutefois, et à défaut de l’existence de lanceurs d’alerte à cette échelle, certains (à l’instar de l’étudiante qui nous a envoyée les images de la résidences universitaire de Dely Brahim 2) essayent de changer les choses, tout en restant anonymes.
Et pendant ce temps, la campagne électorale est déjà à son cinquième jour, et aucun parti n’a abordé ces problèmes concrets que subissent les étudiants. Certains osent encore se demander pourquoi cette « allergie » des jeunes envers tout ce qui est politique!