Respect du temps de scolarisation: Un objectif difficile à atteindre

Respect du temps de scolarisation: Un objectif difficile à atteindre

C’est le 5 septembre prochain que les élèves des trois paliers de l’éducation reprennent les cours. La rentrée scolaire se fait depuis quelques années dès les premiers jours de septembre avec comme objectif de faire respecter le nombre de semaines de scolarisation. Un défi difficile à relever. Les 32 semaines requises ne sont que très rarement respectées par des chefs d’établissements pressés d’écourter l’année scolaire.

Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Le ministère de l’Education rend public le calendrier de la rentrée des classes. La reprise pour les élèves a été fixée au 5 septembre et au 2 septembre pour les enseignants.

Les travailleurs de l’administration centrale rejoindront, quant à eux, leurs postes dès le 19 août prochain, alors que la reprise pour les enseignants et l’administration est prévue le 26 août. Le département de Nouria Benghabrit a donné des instructions afin que la vente des livres soit assurée dès la reprise des élèves et qu’elle soit clôturée avant le 10 octobre.

Le ministère de tutelle a également sommé les gestionnaires des ressources financières relevant du ministère d’exploiter les stocks disponibles de manuels scolaires afin d’assurer la distribution au niveau de l’ensemble des établissements scolaires.

Des directives ayant pour seul objectif d’assurer un début effectif de la rentrée dès les premiers jours et éviter la perte de temps qu’engendre la vente des livres et l’achat des fournitures scolaires. L’objectif du ministère de l’éducation est clair : assurer enfin une année scolaire aux normes.

Les 32 semaines requises ne sont jamais respectées. Et pour cause, l’année scolaire est écourtée en dépit des directives de la tutelle.

Depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Education, Nouria Benghabrit n’a eu de cesse d’expliquer que ce n’est pas le programme national qui est surchargé mais que c’est le nombre de semaines requises pour son exécution qui n’est pas respecté. L’année scolaire en Algérie est en pratique l’une des plus courtes. Très souvent, dès le mois de mai, les chefs d’établissements prennent la décision d’écourter l’année scolaire en violation des instructions ministérielles.

Résultat : l’année scolaire est rétrécie et le programme est exécuté de manière accélérée en étant rarement achevé. Il n’est, assurent les pédagogues, pas plus dense que dans d’autres pays.

La moyenne du nombre d’heures de cours hebdomadaires au sein des pays de l’OCDE est de 23h30 pour l’école primaire et de 26h pour le secondaire, selon une étude de l’organisation internationale. Une moyenne inférieure à celle des établissements algériens, où, pour l’école primaire par exemple, le nombre d’heures d’enseignement est de 27 heures.

Dans plusieurs pays relevant de l’Union européenne, la durée de l’année scolaire varie de 38 à 40 semaines. Un délai suffisant pour mener à bien le programme tracé et auquel espère arriver un jour le ministère de l’Education une fois que l’ensemble de la famille de l’éducation en aura saisi les enjeux.

N. I.