Avec l’été qui arrive à grands pas, la question d’une crise de l’eau commence déjà à pointer son nez en Algérie. En effet, les données disponibles actuellement font état d’une situation des plus difficiles pour la saison prochaine.
La situation des barrages dans l’ensemble du territoire national n’est pas rassurante, mis à part ceux de l’Est du pays. Selon des données rapportées ce mardi par le quotidien Liberté, sur 80 barrages réalisés, seuls ceux de l’est du pays ont atteint une moyenne « acceptable » en termes de remplissage.
Concernant les barrages du Centre et de l’Ouest de l’Algérie, ces infrastructures n’arrivent toujours pas à dépasser le seuil des 20% de remplissage, rapporte encore le même journal.
Une situation due essentiellement au déficit de pluviométrie enregistré durant l’hiver de l’année en cours. Il convient également de citer, comme autres facteurs du risque d’une crise de l’eau pour cet été, la gestion des ressources et la surconsommation.
Et c’est sans doute dans cette optique que le conseil des ministres tenu dimanche dernier a abordé la question afin de tenter d’atténuer les retombées de la situation actuelle qui risque d’empirer avec l’arrivée de la saison estivale.
Les solutions du gouvernement
En effet, selon le communiqué du Conseil des ministres, le chef de l’État a Abdelmadjid Tebboune a ordonné dimanche lors de la réunion périodique du Conseil des ministres la création d’une agence nationale chargée de la supervision de la gestion des stations de dessalement de l’eau de mer, sous la tutelle du ministère de l’Énergie.
Les instructions de Tebboune ont donc porté sur la réalisation de nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer en tenant compte de la rapidité de réalisation et du choix stratégique des sites, outre l’activation de toutes les lignes des stations de dessalement de l’eau de mer en vue d’augmenter les réserves en eau.
Il s’agit également, comme autres instructions du président, d’accorder la priorité absolue aux projets de ressources en eau non conventionnelles afin de renforcer les réserves en eau potable et rationaliser sa consommation, selon la même source.
En outre, Tebboune a ordonné l’interdiction d’exploitation des eaux souterraines dans la plaine de la Mitidja et leur utilisation exclusive dans l’irrigation agricole dans la région.