Ressources en eau : Les barrages font le plein

Ressources en eau : Les barrages  font le plein

Comme il fallait s’y attendre, les pluies qui se sont abattues ces dernières semaines sur l’ensemble du territoire national auront été d’un apport conséquent pour les réserves hydriques. Les barrages ont enregistré un taux de remplissage de 4,94 milliards de m3, soit plus que 72% de leurs capacités, a fait savoir hier le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib.

«L’analyse des réserves des barrages, à partir de septembre 2018 jusqu’à janvier 2019, a mis en évidence des apports importants dans la réserve nationale en eau, atteignant 4,94 milliards de m3 dont 4,1 milliards de m3 sont exploitables», a précisé M. Necib. Ajoutant que les quantités d’eau exploitables donnent droit à une autonomie pour une période d’une année. Cette autonomie concerne la majorité des barrages et englobe tous les usages (eau potable, agriculture, industrie…).

Le taux de remplissage des barrages atteint au 31 janvier 2019 est synonyme d’un apport supplémentaire de 1,3 milliard de m3 par rapport aux volumes affichés au 31 janvier 2018, a indiqué le ministre, se réjouissant de cette situation hydrologique « très favorable » et son « impact positif » sur l’autonomie des barrages. Treize barrages ont atteint un taux de remplissage de 100%, alors que 30 autres se sont remplis à 80%, faisant qu’à la fin du mois dernier, 61 barrages parmi les 65 exploitables à travers le pays bénéficient d’un niveau de remplissage « globalement confortable », rassure le premier responsable du secteur, justifiants ses dires par le niveau «au-dessus de la moyenne inter-annuelle», c’est-à-dire dépassant la moyenne de plusieurs années, qui caractérise ces réserves.

M. Necib relève aussi que «l’évolution des apports au niveau des barrages sur les cinq dernières années montre que les plus importants apports sont enregistrés à partir du mois de janvier jusqu’au mois d’avril ».

Autrement dit, il faudra s’attendre à d’autres quantités d’eau qui viendront renforcer davantage le taux de remplissage des barrages, avec des quantités exploitables qui dépasseront certainement les

4,1 milliards de m3 atteint au

31 janvier. Toutes ces données font dire au ministre des Ressources en eau que « le pays se trouve dans une situation hydrique relativement sécurisée grâce à la politique qui a été suivie, depuis l’an 2000, sous la haute autorité du président Abdelaziz Bouteflika, et ce, en dépit du fait que nous appartenons à une région sujette au stress hydrique et au changement climatique». Hocine Necib évoque, à l’occasion, « les nombreux investissements réalisés dans notre pays depuis l’an 2000 s’inscrivant dans une stratégie de sécurisation hydrique». «Avec ces investissements engagés en matière de barrages, de grands transferts, de dessalement, de stations d’épuration ainsi qu’avec toutes les réformes engagées dans le secteur, on peut dire qu’aujourd’hui, notre pays se trouve dans une situation relativement sécurisée en matière d’eau», a-t-il soutenu.

Une sécurité qui n’est toutefois pas équitablement partagée par les citoyens, en témoignent les nombreuses et récurrentes coupures et autres d’eau potable que continuent de subir les ménages à travers plusieurs wilayas, notamment en période estivale.