Ressources en eau: plus de 3.260 milliards de DA dédiés aux infrastructures et équipements entre 1999 et 2016

Ressources en eau: plus de 3.260 milliards de DA dédiés aux infrastructures et équipements entre 1999 et 2016

ALGER – Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, a affirmé mardi à Alger, que le secteur avait bénéficié d’un budget de plus de 3.260 milliards de DA entre 1999 et 2016, alloué au financement des projets d’infrastructures de base, d’équipement, de maintenance et de contrôle technique.

Après la sécheresse des années 90, les réalisations des 15 dernières années ont permis d’accroître la moyenne d’alimentation en eau par individu soit, 180 litres par jour après réception de 31 nouveaux barrages depuis 1999, a indiqué M. Ouali dans un exposé sur les réalisations du secteur, les projets en cours de réalisation et ceux retenus jusqu’en 2019, devant les membres de la commission du logement, de l’équipement, de l’irrigation et de l’aménagement urbanistique de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Il a précisé à ce propos, que le nombre de barrages s’élève actuellement à 75 avec une capacité globale de stockage de 10 milliards de m3 alors que 5 autres grands barrages d’une capacité de 500 millions de m3 étaient en cours de concrétisation.

Il a souligné également que 21 projets de transfert des eaux sur une longueur de 4 000 km étaient d’ores et déjà opérationnels outre la réception de 177 stations d’épuration d’une capacité de production de 900 millions de m3 par an et l’allongement du réseau d’assainissement passant de 21000 km en 1999 à 46 000 km actuellement.

Au volet irrigation, le ministère des ressources en eau et de l’environnement a réceptionné à fin 2015, un total de 32 périmètres agricoles irrigués sur une superficie globale de 233 000 hectares alors qu’il était de 8 périmètres en 1999.

La réception de 13 nouveaux périmètres agricoles irrigués est prévue en 2017 et 2018 et le nombre des puits destinés à l’irrigation passeront, quant à lui, de 20000 à 75000 puits dans le but d’augmenter les superficies irriguées à 2,5 millions d’hectares d’ici à 2020.

D’autre part, M. Ouali a reconnu que le secteur faisait face à plusieurs problèmes dont les fuites d’eau, rappelant que d’importantes quantités d’eau étaient gaspillées chaque année.

Il a imputé cela à la négligence relevée au niveau de certaines entreprises du secteur et au manque de civisme chez le citoyen qui refuse de signaler ces fuites.

Les services du département ministériel sont déterminés à mettre fin au phénomène de raccordement anarchique et au vol des eaux par la force de la loi, a-t-il poursuivi estimant que ses services ont enregistré 26 000 raccordements illicites pour une alimentation en eau sur une période de trois mois à travers le territoire national.

Coté environnement, M. Ouali a annoncé la création d’une charte de partenariat entre l’ensemble des acteurs du secteur en associant des entreprises et instances de la société civile à ses efforts visant à ancrer une culture environnementale, valoriser les ressources naturelles et préserver l’environnement.

Il a ajouté enfin, que le secteur de l’environnement avait bénéficié d’un budget de 300 milliards de DA pendant les 15 dernières années soldé par la réception de 82 centres d’enfouissement technique (CET), 33 décharges surveillées dans l’attente de la réception de 37 nouveaux CET outre des projets pour étendre les espaces verts, l’aménagement des régions humides et le financement des programmes de formation en la matière.

Le ministre des ressources en eau et de l’environnement a entendu par la suite les observations des membres de la commission spécialisée axées principalement autour des préoccupations quotidiennes du citoyen et du paysan et il s’est engagé à apporter des réponses dans un proche avenir.