L’entreprise Italienne chargée de la restauration de l’hôtel de ville d’Oran vient d’introduire un recours auprès de la commission des marchés au niveau de la wilaya d’Oran.
En effet, selon des informations recueillies auprès de sources proches de la direction du logement et des équipements publics, le projet de restauration du siège de l’hôtel de ville aurait été confié à une entreprise nationale leader dans le domaine de la restauration et de la construction. Cette information a fait ressortir de son mutisme le groupement italien en charge de l’opération depuis l’année 2012 sans qu’aucune avancée notable ne soit notée, malgré la pose depuis plus d’une année des échafaudages. Selon notre source, ce recours risque de bloquer encore pour un certain temps le lancement des travaux de réhabilitation de la bâtisse aux deux Lions.
Pour rappel, le projet avait été relancé par le wali d’Oran M. Abdelghani Zaâlane en septembre dernier, en le re-confiant à la même entreprise italienne suite à un appel d’offres, contrairement à la première fois ou l’attribution du marché avait été passé sous la formule de gré à gré, ce qui posait des contraintes administratives de non-conformité au code des marchés publics.
Il est utile de signaler que la restauration de l’Hôtel de ville, qui devrait intervenir dans un délai contractuel de 24 mois et pour une enveloppe financière de 700 millions de dinars, est non seulement un défi mais aussi une prouesse technique compte tenu de la complexité architecturale du bâtiment. Car, selon nos informations, les travaux de restauration doivent respecter le moindre détail architectural de l’édifice afin de garder à l’Hôtel de Ville ses caractéristiques et son authenticité. Mais, à ce jour, l’établissement s’érige telle une affreuse balafre défigurant l’harmonie de la mythique « Place d’Armes » d’Oran.
Saou Boudjemâa
