Suite à la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à Alger, son collègue, Bruno Retailleau se dit « vigilant » face à la reprise du dialogue entre la France et l’Algérie, après une crise de plusieurs mois.
Suite à l’attentat de Mulhouse perpétré par un ressortissant sous OQTF, le ministre français de l’Intérieur avait établi « un rapport de force« , avec les autorités algériennes qui ont refusé la réadmission de l’auteur de cet incident, à défaut d’un laissez-passer consulaire.
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Boualem Sansal, OQTF : Bruno Retailleau se montre « vigilant » face à la reprise du dialogue entre la France et l’Algérie
Suite à la visite de Jean-Noël Barrot, dimanche, à Alger, Bruno Retailleau a exprimé « sa vigilance« , insistant sur sa volonté de libérer l’écrivain Boualem Sansal et d’expulser les Algériens aux « profils dangereux« . D’ailleurs, il a affirmé sur France 2 : « Je souhaite que Boualem Sansal soit libéré et que les ressortissants algériens dangereux soient réadmis. Il n’y a pas de garantie pour le moment, je jugerai sur pièce (…) je dirai si cela va dans le bon sens, ainsi que si c’est un échec« .
Pour rappel, le locataire de la place Beauvau a voulu instaurer un « rapport de force » avec Alger, notamment suite à l’attentat de Mulhouse perpétré par un ressortissant algérien en situation irrégulière en France. Devant le tollé, le Premier ministre français François Bayrou avait menacé d’engager « une riposte graduée » contre l’Algérie.
D’ailleurs, rappelons encore, Paris avait transmis une liste de soixante individus que la France souhaite expulser de son territoire. Une démarche refusée immédiatement par Alger. « J’ai assumé dans ce dialogue et cette crise un rapport de force, car je pense que nous ne pouvons pas seulement être gentils, il faut montrer du muscle.(…) Ensuite, il faut de la diplomatie, ce qu’à fait Jean-Noël Barrot à Alger, dimanche« , a-t-il déclaré.
.@BrunoRetailleau : « J’ai imposé un rapport de forces et les lignes ont bougés. Je jugerai sur pièces. Si ça marche je le dirai, si ça ne fonctionne pas je le dirai et il faudra absolument riposter. Les français ne le comprendraient pas. » #AvecRetailleau pic.twitter.com/22dBG5MNof
— Les Jeunes avec Retailleau 🇫🇷 (@LesJeunesBR) April 8, 2025
Retailleau se donne « quelques semaines » et menace de riposter
Suite à un appel téléphonique entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son homologue Emmanuel Macron, en date du lundi 31 mars dernier, le dialogue a renoué entre les deux pays, après plusieurs mois de tensions diplomatiques.
De son côté, se donne « quelques semaines » pour juger les faits : « Si ça ne marche pas, je le dirai et il faudra riposter. Les Français ne comprendraient pas et le prendraient comme une humiliation à la fierté française » menace encore le ministre de l’Intérieur français.
Rappelons, le président Abdelmadjid Tebboune a précédemment répondu au discours de Retailleau axé sur la « riposte graduée » : « notre seul point de repère, c’est le Président Français. Certes, il y a eu des incompréhensions avec lui, mais il demeure le Président de la République française. Et tous les problèmes se règlent avec lui ou la personne qu’il délègue, en l’occurrence son ministre des Affaires étrangères, à juste titre. C’est lui mon alter-ego, et c’est avec lui que je travaille« .
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