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«Nous allons procéder à la résiliation des contrats nous liant avec vous (des entreprises défaillantes, Ndlr)», a menacé le ministre.
Le ministre des Travaux publics n’a pas dissimulé son ire en se rendant en fin de journée de lundi dernier dans le chantier portant sur la réalisation de la nouvelle aérogare d’Oran. Constatant le retard accusé, Abdelghani Zalène a vite fait de réagir en annonçant des mesures à prendre dont des mises en demeure à adresser à trois entreprises chargées de la réalisation du projet. Connu pour sa fermeté et sa rigueur dans ses positions, le ministre ne tient pas compte des états d’âme avancés ni encore moins des explications lui ayant été formulées sur place.
«Nous allons sommer les trois entreprises d’accélérer les travaux.» Pour le ministre, il s’agit d’un défi à relever par le département en se réunissant en fin de journée avec 25 entreprises. Aucun compromis à faire ni encore moins, de concessions. «l’aéroport sera prêt l’été de l’année en cours», a-t-il prononcé d’un ton sec, ne laissant aucun répit à ses interlocuteurs ayant, toutefois, tenté de verser dans la «diversion» en avançant un tas d’états d’esprit dont; selon le ministre, «rien ne peut justifier un tel retard». Et ce n’est pas tout. Le ministre ne transige pas ni ne capitule aucunement à ce qu’il estime comme «fuite en avant», en lui débroussaillant le terrain tout en avançant, pêle-mêle, des éclaircissements ne tenant pas la route, notamment en ce qui concerne la nouvelle aérogare d’Oran.
Intraitable, il a été dans ses propos tout en menaçant de passer à l’action radicale consistant à couper tout pont liant son département avec des entreprises ayant raflé le projet. «Nous allons procéder à la résiliation des contrats nous liant avec vous (entreprises défaillantes, Ndlr)», a-t-il prononcé expliquant que «nous allons poursuivre ces entreprises défaillantes pour nous rembourser en nous payant les pénalités de retard». «Pour cela, nous sommes bien outillés par tous les moyens réglementaires. Un tel recours est tout aussi réglementaire, nous revenant de droit», a-t-il argumenté expliquant que «la loi régulant les marchés nous permet de régler ce genre de différends». C’est comme un coup de tonnerre qu’il a lâché devant une assistance composée essentiellement de cadres des entreprises concernées par le projet.
D’autant plus qu’il est bien au fait de ce qui se trame dans la wilaya d’Oran étant donné qu’il a eu à prendre le commandement de cette capitale de l’Ouest en qualité de wali avant sa promotion au poste de ministre. La livraison, l’été prochain, de la nouvelle aérogare d’Oran est, pour le ministre, d’une importance indiscutable, d’où son discours expressif qu’il a tenu en sommant les réalisateurs d’assumer et d’honorer leurs engagements tels que prévu par le cahier des charges ratifié par les deux parties, le ministère des Travaux publics et les entreprises en question.