Le président Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé, ce vendredi 26 novembre, sur les derniers développements des relations entre Alger et Paris qui été marquées, ces derniers mois, par une escalade diplomatique provoquée par des propos du président français sur l’histoire de l’Algérie.
Lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a répondu favorable aux appels d’apaisement de la France, mais il a posé des conditions pour le retour à la normale des relations entre les deux pays.
« Il faut que les relations (entre l’Algérie et la France) reviennent à la normale, mais avec des conditions. L’autre partie doit être consciente de la nécessité de traiter d’égal à égal », a lancé le président Tebboune.
« S’ils (la France, ndlr) veulent avoir des échanges d’égal à égal avec nous, il n’y a pas de problèmes ; mais on n’acceptera jamais pour qu’ils nous imposent quoi que ce soit. L’Algérie est un grand pays, on n’a pas besoin d’être sous leurs protections », a ajouté le chef de l’État.
Les appels d’apaisement de Paris « entendus »
Face à la montée des tensions, la France a multiplié, ces dernières semaines, les appels d’apaisement envers l’Algérie. Le dernier geste d’apaisement remonte à la semaine dernière où le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé à « panser les blessures du passé ».
« Il faut dépasser cela pour retrouver une relation confiante. Il y a parfois des malentendus, mais cela n’enlève rien à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays (…) Il faut conserver ce lien fait de respect des souverainetés et d’une volonté commune de dépasser les contentieux pour retrouver une relation apaisée », a-t-il souligné dans un entretien à Le Monde.