Les tensions entre Alger et Paris semblent s’apaiser depuis quelques jours. Rappelé au lendemain des déclarations du président français sur l’Algérie et la crise dite des visas, l’Ambassadeur d’Algérie en France devra reprendre service, dès demain jeudi.
Selon un communiqué de la Présidence de la République, le Chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a reçu ce mercredi l’Ambassadeur d’Algérie en France Mohamed Antar Daoud. Ce dernier devra « reprendre ses services à Paris, dès demain jeudi 6 janvier 2022 ».
« Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a reçu l’Ambassadeur d’Algérie en France Mohamed Antar Daoud, qui devra reprendre ses fonctions à Paris à partir du jeudi 6 janvier 2022 », peut-on lire dans le communiqué de la Présidence.
Début octobre dernier, et sur fond de tensions accrues entre les deux pays, l’Algérie avait décidé de rappeler son Ambassadeur « pour consultation ». Cette décision a été motivée par l’Algérie par le « rejet de toute ingérence dans ses affaires intérieures ».
Cette décision rappelons le, est intervenue « à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribués nommément au Président de la République française ». Il s’agit de déclarations rapportées par le quotidien Le Monde sur l’histoire de l’Algérie et les responsables algériens.
Ainsi, « l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos », avait indiqué alors le communiqué de la Présidence.
Retour à la normale des relations avec la France : les conditions de Tebboune
Le 26 novembre dernier, le président de la République Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé, sur les derniers développements des relations entre Alger et Paris. Il avait répondu favorablement aux appels d’apaisement de la France, mais avec des conditions.
« Il faut que les relations (entre l’Algérie et la France) reviennent à la normale, mais avec des conditions. L’autre partie doit être consciente de la nécessité de traiter d’égal à égal », avait-il indiqué.
« S’ils (la France, NDLR) veulent avoir des échanges d’égal à égal avec nous, il n’y a pas de problèmes ; mais on n’acceptera jamais pour qu’ils nous imposent quoi que ce soit. L’Algérie est un grand pays, on n’a pas besoin d’être sous leur protection », a ajouté le chef de l’État.
Avant cela, il convient de rappeler que depuis la montée des tensions entre les deux pays, la France n’arrêtait pas de multiplier les gestes d’apaisement. Il s’agit, entre autres, de l’appel du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian à « panser les blessures du passé ».
« Il faut dépasser cela pour retrouver une relation confiante. Il y a parfois des malentendus, mais cela n’enlève rien à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays », avait-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien français Le Monde.