Retrait des dossiers pour les élections locales : Indépendants : grand rush et parcours du combattant à Tizi Ouzou

Retrait des dossiers pour les élections locales : Indépendants : grand rush et parcours du combattant à Tizi Ouzou

Les formalités administratives pour la constitution des listes indépendantes s’avèrent un exercice périlleux pour les prétendants qui sont nombreux à briguer un mandat électif au nouveau local en dehors des bannières partisanes.

En effet, se présenter en indépendant constitue une véritable nouveauté, un phénomène sociopolitique du rendez-vous électoral du 23 novembre prochain, au vu de l’engouement et de l’effervescence constatés dans de nombreuses communes de la wilaya de Tizi-Ouzou pour la constitution des listes de candidats indépendants. Une première à Tizi-Ouzou. Depuis le 26 août dernier, début de l’opération de retrait des dossiers de candidatures, on fait état de pas moins 4 retraits (pour l’APW) effectués par des collectifs de citoyens contre une dizaine de partis politiques.

Au niveau des 67 communes que compte la wilaya de Tizi-Ouzou, les indépendants sont tout aussi nombreux à vouloir jouer les trouble-fête et concurrencer les partis politiques pour le contrôle des APC. Sur un total de 89 retraits, les partis politiques constituent une portion congrue avec 11 listes. Mais si le retrait des formulaires est aisé, la validation des listes par les services concernés est loin d’être une sinécure. L’exercice prend l’allure d’une véritable course d’obstacles pour ces prétendants sous l’étiquette « indépendant » qui doivent satisfaire l’impératif des parrainages.

La loi électorale impose à chaque candidat inscrit sur liste d’être parrainé par 50 citoyens. Et les choses risquent de se compliquer lorsqu’on sait que le nombre de candidats sur chaque liste est déterminé selon le nombre de sièges dans la commune auxquels il faut ajouter les suppléants. Au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, on distingue trois catégories de communes à 13 sièges, d’autres à 15 et d’autres à 19. Un classement déterminé par le nombre d’habitants.

Pour l’exemple, la commune de Tizi-Ouzou, compte 33 sièges pour 135 088 habitants. Pour l’APW, Tizi-Ouzou compte 49 sièges. La même contrainte arithmétique se pose pour les partis politiques n’ayant pas eu les 4% des suffrages exprimés lors des dernières élections. Attendre le 24 septembre avant minuit, date butoir pour déposer les dossiers au niveau de la DRAG, pour connaître qui de toutes ces listes aura subi avec succès le test des contraintes imposées par la loi.

Cela étant dit, il reste que l’engouement, politiquement significatif, qu’il convient de décrypter comme un désaveu à l’action des élus locaux qui ont assuré leur mandat sous des bannières partisanes, est un défi aux partis politiques pour qui les résultats mitigés enregistrés durant les législatives du mois de mai dernier constituent un avertissement, voire même le signe avant-coureur d’un renversement de tendances dans le choix des électeurs.

La tendance baissière de l’estime, que leur ont vouée, jusque-là, les citoyens, risque de se reproduire à l’occasion des élections locales du 23 novembre prochain pour ces partis, ceux-là mêmes qu’on crédite d’un ancrage historique sur l’échiquier politique local.