La question du retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge vient d’être à nouveau soulevée par un responsable au sein de l’Union générale des travailleurs algériens UGTA.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Ferhat Chabekh, un cadre de la centrale syndicale a réitéré la nécessité du retour à la proportionnelle et sans condition d’âge, qui est considéré par l’UGTA comme un droit pour les travailleurs et une solution pour les jeunes au chômage.
Selon l’intervenant, il est inconcevable d’exiger à un travailleur qui a servi pendant 32 ans de rester à son poste jusqu’à l’âge de la retraite fixé à 65 ans. D’ailleurs, ce système permettra aux retraités de céder leurs places aux jeunes.
Le retour au système de retraite proportionnel constitue selon le même responsable une aubaine pour résoudre la problématique du chômage parmi les jeunes, notamment les diplômés des universités et des centres de formation.
Concernant le déficit de la Caisse nationale des retraités, avancé par le gouvernement comme une raison qui empêche le retour à ce système de retraite, Ferhat Chabekh estime que le gouvernement doit plutôt trouver des solutions à ce déficit, sans pour autant pénaliser un travailleur qui a servi 32 ans.
Déficit du CNR, la raison évoquée par le gouvernement
Vers la fin du mois écoulé, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub, a écarté toute possibilité du retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, d’au moins pour l’heure.
Lors d’une plénière à l’APN, le ministre avait alors déclaré en réponse à des députés sur la question « qu’en l’état actuel des choses, il est impossible de revenir à cette procédure compte tenu du déficit de la CNR ».
Il avait également tenu à rappeler que « la procédure de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge est intervenue dans une conjoncture exceptionnelle, en 1997, en raison de la situation économique qu’avait connue le pays ».
Il convient également de rappeler que de nombreux intervenants, dont l’UGTA, continuent à appeler au retour à la procédure de retraite proportionnelle et sans condition d’âge afin de permettre, entre autres, l’intégration des jeunes diplômés dans le monde du travail.