Retraités algériens de France : les chiffres contredisent la prétendue « fraude massive »

Retraités algériens de France : les chiffres contredisent la prétendue « fraude massive »

Depuis plusieurs années, un débat a eu lieu sur la fraude sociale en France, et a fait propager l’idée que des milliers de retraités algériens centenaires profitent, illégalement, d’une pension française. Cependant, les dernières données dévoilées de la Caisse nationale d’assurance vieillesse viennent contredire ces allégations.

Un article, mis en ligne, lundi 15 avril dernier, par le quotidien français L’Opinion, met en évidence les chiffres de la CNAV qui ne soutiennent pas l’idée d’une fraude massive. En effet, l’enquête menée par la CNAV a démenti les allégations portant sur le fait que de nombreuses familles algériennes ne signalent pas le décès de leurs parents retraités pour continuer à toucher une pension française.

La CNAV dément les allégations sur les faux retraités algériens de France

Dans ce sillage, le directeur général de la CNAV, en l’occurrence Renaud Villard, a fait part, dans cette enquête, d’une croyance erronée sur des centaines de familles algériennes profitent indûment des pensions de leurs parents centenaires ou décédés.

Cependant, les résultats de cette enquête ont révélé le contraire. D’ailleurs, cette dernière a été menée sur 2000 personnes, âgés de plus de 95 ans, et uniquement 370 personnes n’ont pas répondu à la convocation pour confirmer leurs identités, sur un total de 340 000 retraités algériens, ce qui représente une portion minime.

Moins de 1000 centenaires algériens perçoivent une pension de retraite, en France, ce qui est loin des chiffres exagérés précédemment avancés. Désormais, la CNAV se concentra sur les 31 000 retraités algériens, âgés de plus de 90 ans, qui sont confrontés au risque de décès non signalés.

La France renforce le dispositif de contrôle pour les retraités algériens

Toujours dans le cadre de son initiative de lutter contre la fraude sociale, le gouvernement français a décidé de renforcer son dispositif de contrôle des retraités établi à l’étranger, dont ceux en Algérie. Et ce, en élargissant les échanges avec les états civils étrangers.

La CNAV a déjà entamé une opération de vérification de l’identité des bénéficiaires de cette pension. Dans le cas où un retraité ne répond pas à la caisse des retraites dans un délai de six mois, celui-ci sera contraint de se présenter au niveau d’une banque algérienne pour la vérification de son identité. D’autres solutions alternatives sont aussi envisagées, notamment le recours à un système de vérification à distance.


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