L’augmentation des pensions de retraite décidée et annoncée à l’issue du Conseil des ministres, présidé par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le dimanche 10 avril, sera versée au mois de mai prochain.
C’est ce qu’a révélé le directeur général par intérim de la Caisse nationale de retraite (CNR), Djaffar Abdelli, ce mercredi 13 avril 2022, dans une déclaration à la radio nationale. Selon le représentant de la CNR, cette revalorisation au titre des années 2021 et 2022, sera calculée avec effet rétroactif pour les années 2021 et 2022. Le versement se fera selon le calendrier habituel, soit du 15 au 26 de chaque mois.
Qui bénéficiera de la plus grande augmentation ?
Ces augmentations à divers degrés varient entre 2 à 10 %. La petite hausse de 2% concerne les pensions de plus de 43 000 DA, 3% pour les pensions comprises entre 20 000 DA et 43 000 DA, 5% pour les pensions allant de 15 000 DA à 20 000 DA et enfin 10% au profit des retraités touchant de faibles pensions équivalentes ou inférieures à 15 000 DA. Ces derniers étant prioritaires, selon le responsable de la CNR.
A ce propos, le responsable n’a pas manqué de rappeler que les retraités touchant 30 000 dinars ou moins, seront exonérés de TVA, tel que décidé par le premier Magistrat du pays.
Au total, le montant alloué pour cette revalorisation tant attendue par les affiliés de la Caisse de retraite, s’élève à 90 milliards de dinars.
Dès son annonce, il faut dire que cette décision a suscité de nombreuses réactions mitigées. Si pour certains ces mesures sont plus ou moins satisfaisantes, pour beaucoup d’autres, elles sont jugées insuffisantes, voire dérisoires et en deçà des attentes de cette frange de la population, eu égard à l’érosion du pouvoir d’achat et la hausse vertigineuse des prix à tous les niveaux.
Le Syndicat des retraités insatisfait
D’ailleurs dès l’annonce de la revalorisation par la présidence, l’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA) a réagi à cette décision à travers une déclaration rendue publique ce lundi 11 avril. Tout en saluant « la réponse positive du gouvernement » aux revendications des retraités, le chargé de de l’Organisation Bachir Hakem, a affirmé que ces hausses « restent faibles et OSRA continue de revendiquer une augmentation des pensions en dehors des revalorisations, car celles-ci ne sont pas à la hauteur de l’inflation ».
Le représentant syndical demande ainsi une « pension minimale équivalente au SNMG qui devrait être au minimum de 60 000 DA (420 dollars) et une augmentation forfaitaire de toutes les pensions », selon le communiqué.