Rétropédalage de Louisa Hanoune qui écarte toute alliance avec le RND

Rétropédalage de Louisa Hanoune qui écarte toute alliance avec le RND

Louisa Hanoune avait-elle parlé trop vite mercredi dernier en laissant entendre qu’une alliance avec le parti d’Ahmed Ouyahia était envisageable et même possible ? Il est vrai que le chef du RND s’était fondu quelques jours auparavant de déclarations qui cadraient bien avec les positions classiques du parti des travailleurs. La fameuse règle des 49/51 régissant l’investissement étranger en Algérie et la dénonciation de l’argent sale qui gangrène les institutions, qui sont ses chevaux de bataille, conviennent bien à Louisa Hanoun.

« Le PT est prêt à faire alliance avec le RND et avec tout parti le désirant pour défendre la Nation et les acquis sociaux » avait-elle déclaré. Elle avait ajouté que sa formation rejoint également la thèse de M. Ouyahia quant au « danger de l’argent sale en politique », précisant que c’est aussi la position du PT qui a tiré la sonnette d’alarme sur « la possible prédominance des lobbies financiers sur les décisions décisives de la Nation.

Mais au moment où l’on s’attendait de la voir passer des intentions aux actes par la concrétisation de cette alliance la voici qui rétropédale en écartant toute possibilité d’alliance avec la formation du premier ministre. La proposition de son parti sur l’unification de l’action avec le Rassemblement national démocratique « ne signifie pas conclure une alliance » mais coordonner les positions concernant certaines questions au parlement, dit-elle. Et d’expliquer les raison de cet impossible « mariage » «Il est inconcevable de conclure une alliance avec le RND tant la différence au double plan idéologie et programmes est importante », souligne t-elle à l’ouverture des travaux du bureau du PT pour la wilaya d’Alger samedi.

Et dans l’esprit de cette déclaration sur l’impossibilité d’une alliances avec le RND, formation de la coalition présidentielle, elle rappelle que son parti ne participera « sous quelque forme que ce soit » à la « gestion de la nouvelle Assemblée populaire nationale Le groupe parlementaire de son parti, a-t-elle dit, « n’assumera aucune responsabilité au sein du parlement et ne participera d’aucune manière à la gestion de cette institution constitutionnelle tant que sa « légitimité et sa crédibilité sont remises en cause » par le PT.

Les députés du PT « n’assumeront » aucun poste de responsabilité au sein de l’APN qu’il s’agisse de vice-présidence, de bureaux de commission ou de postes de rapporteurs, a insisté Louisa Hanoune. Elle a rappelé en revanche, que son parti considère l’APN comme une « tribune politique pour exprimer les aspirations et ambitions du peuple ».

Pour rappel, la presse avait rapporté des informations selon lesquelles le président Bouteflika aurait voulu associer le PT et le FFS au gouvernent , dans le cadre d’un exécutif d’union nationale.