Les représentants de la communauté internationale se sont réunis, jeudi soir à Addis-Abeba, sous l’égide de l’Union africaine pour évaluer la situation en Libye à la lumière des derniers développements intervenus sur la scène interne de ce pays.
La réunion ministérielle du Groupe international de contact sur la Libye, à laquelle a pris part le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a permis aux représentants des différents Etats et parties prenantes de réitérer leur soutien et leur engagement pour l’aboutissement du processus de paix et de réconciliation en Libye.
Intervenant sur la question, M. Lamamra a félicité les parties libyennes pour « les progrès réalisés sur le chemin d’un retour à la normalité », tout en les exhortant à « s’engager de bonne foi dans la mise en oeuvre de l’Accord politique libyen et à se rallier à la paix et à la réconciliation ».
« C’est là la position constante de l’Algérie, telle qu’exprimée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la délégation libyenne, conduite par le président du Conseil présidentiel Faiz Serradj qui s’est rendu au début de cette semaine à Alger, ainsi qu’aux représentants de toutes les forces et sensibilités politiques libyennes », a-t-il dit.
Soulignant « l’engagement permanent de l’Algérie auprès de la Libye soeur à travers notamment la constitution, en mai 2014 à Alger, du Groupe des pays voisins de la Libye », M. Lamamra a rappelé que l’Algérie a, « dans un souci d’aider la Libye, oeuvré au rapprochement des parties libyennes de toutes sensibilités grâce aux consultations politiques qu’elle a menées, en toute discrétion et dont les effets ont constitué des apports précieux à l’action menée par les Nations Unies qui a trouvé auprès d’elle un soutien de qualité ».
Revenant sur le rôle du Groupe des pays voisins de la Libye qu’il a qualifié de « force régionale politique et morale », M. Lamamra a mis en relief « la contribution positive qu’apportent ces pays au processus de paix et à la lutte contre le terrorisme et à la nécessité de renforcer leur participation dans le processus onusien en cours pour garantir un accompagnement et un soutien stratégiques aux efforts du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye ».
M. Lamamra qui a rappelé « le ferme engagement de l’Algérie en faveur de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la Libye », a exhorté toutes les parties libyennes à « saisir la chance historique qui s’offre à elles pour mettre fin aux déchirements fratricides et d’ouvrir de nouvelles perspectives à leur peuple dans le cadre du pluralisme politique et de l’inclusivité », mentionnant les « dangers » des interventions militaires étrangères.
Il a, enfin, salué « le rôle rassembleur de l’Union africaine et a affirmé sa confiance dans la capacité du peuple libyen de triompher de la longue épreuve qui lui a été infligée ».
