Les Forces du pacte de l’alternative démocratique ont annoncé le report de la tenue de la Convention nationale, pour le 9 septembre prochain, après que les autorités leur ont refusé l’autorisation pour le 31 août. «Les autorités viennent de nous notifier le refus non motivé pour la tenue de la convention nationale prévue initialement le 31 Août, avancée pour le 28 pour indisponibilité de la salle», expliquent, dans un communiqué, rendu public mardi soir, les Forces de l’alternative démocratique.
Dans ce sillage, ce pôle, qui se réclame du courant démocratique et qui plaide une transition comme solution à la crise avant un processus électoral, a annoncé qu’une autre demande d’autorisation sera déposée pour la tenue de la Convention, le 09 septembre prochain. Mais, ce rendez-vous devra être précédé par une conférence de presse, qu’animeront les partis de cette coalition, samedi prochain, au siège du Mouvement démocratique et social (MDS) à Alger, rapporte le communiqué.
Dans leur communiqué conjoint, les Forces de l’alternative démocratique, composée de six partis politiques, notamment le RCD, FFS, PT, MDS, PST et l’UCP, ainsi que LADDH, ont dénoncé ce qu’elles appellent «interdictions répétées d’activités de partis politiques et d’associations de la société civile qui militent pour une transition démocratique», situation qui coïncide «avec le discours «virulent» des tenants du pouvoir qui ne tolère aucune voix discordante.» En effet, cette acerbe critique renvoie au discours du chef d’état-major de l’ANP, le général Ahmed Gaïd Salah, qui s’est opposé fermement, dans sa dernière sortie faite en 2e R.M. à Oran, à tout processus constitutionnel à travers une période de transition, comme issue à la crise à laquelle est confronté le pays. Le vice-ministre de la Défense a chargé les partisans de cette initiative, en les accusant d’être au service d’un «agenda étranger», affirmant ainsi l’attachement exclusif et inflexible de l’état-major de l’ANP à l’organisation des élections présidentielles dans les plus brefs délais. Un choix, «le meilleur indiqué», pour dépasser l’impasse politique actuelle.
Concernant le refus des autorités sur l’organisation de la Convention nationale, ce dernier intervient le même jour que l’annonce de l’interdiction de la tenue de l’université d’été du RAJ, prévue à Béjaïa. Sur ce, intervenant à ce sujet, l’avocat Mokrane Aït Larbi a dénoncé, dans un communiqué, la décision du wali de Béjaïa, tout en affichant sa solidarité avec RAJ. «Les réunions pacifiques sont garanties à la fois par la Constitution que le pouvoir «respecte » dans le discours, et par les conventions internationales ratifiées par l’Algérie», indique-t-il en affirmant qu’«aucun responsable n’a donc le droit d’interdire une réunion pacifique», en soulignant que cette «décision arbitraire porte atteinte aux libertés publiques et aux droits de l’Homme.» Aït Larbi a ensuite demandé aux autorités publiques de respecter les lois et les engagements internationaux. Considérant cet acte comme une provocation à la révolution pacifique. Cette décision est une frappe de la contre-révolution», dénonce-t-il.
Bien entendu, le pouvoir ne veut plus entendre parler des partisans de la transition, ou ceux qui s’opposent au choix d’une élection présidentielle comme sortie de crise. Les signes ne manquent pas d’ailleurs : des meetings, conférences, rassemblements et des rencontres, à l’instar de celle de concertation entre les dynamiques de la société civile et les partis politiques, prévu initialement le 17 août avant qu’elle ne soit reportée à une semaine plus tard, à la Safex d’Alger. Aussi, il y a eu également la réunion des étudiants, dont les autorités ont refusé, selon eux, de donner une autorisation pour son organisation. Mais, les étudiants restent déterminés à tenir ce rendez-vous, annoncé ainsi pour cette rentrée sociale.
Sarah Oubraham