Alors que le pays traverse une crise économique aux répercussions dangereuses sur le consommateur algérien, ce dernier, préoccupé par son pouvoir d’achat en éternelle dégringolade, demeure encore inconscient des dangers que représente une alimentation déséquilibrée.
Outre les viandes rouges et blanches et quelques fruits et légumes qui ont connu une flambée ces derniers mois, le consommateur algérien et sa santé se heurtent égalent à la malhonnêteté de certaines marques sans scrupules, à qui l’appât du gain dicte des recettes frauduleuses, et ce, dans des produits simples, et de première nécessité.
C’est le cas notamment du sel de table. À l’allure anodine et à l’utilisation courante, le sel n’a jamais constitué un motif de méfiance pour le consommateur algérien. Pourtant, l’Association de Protection et de Promotion du Consommateur et de son Environnement a fait aujourd’hui des révélations déconcertantes concernant la teneur en iode des sels commercialisés en Algérie.
« Danger pour le consommateur algérien »
L’Association de Protection du Consommateur et de son Environnement, a indiqué aujourd’hui que les marques de sels commercialisées en Algérie sont loin d’être conformes aux taux d’iode préconisés.
Une lettre a été adressée aux ministères de la Santé et du Commerce par cette association, ou elle a exposé une étude qui a été menée depuis le mois de mars 2021, et qui a touché 20 marques de sel les plus consommées en Algérie.
Cette étude a été menée par le Centre de Recherche Scientifique et Technique en Analyses Physico–Chimiques de Bousmail (CRAPC), en collaboration avec l’Association de Protection du Consommateur et de son Environnement, a fait savoir cette dernière sur sa page Facebook.
Les résultats de cette étude « ne correspondent pas aux normes », souligne la publication de l’association qui ajoute que « cela expose la santé du consommateur algérien à divers dangers ».
Sel : teneur nulle en iode
L’étude qui a été mené par le CRAPC, et qui notamment touché « l’une des plus grandes marques de sel de table importé sur le marché » a démontré que cette marque « a enregistré 0 mg de teneur en iode », affirme le communiqué de l’Association.
Les autres marques ne s’en tirent pas mieux, vu que le communiqué de cette association affirme qu’elle les résultats des analyses démontrent que la teneur en iode de leurs produits n’est pas « conformes aux normes ».
La même source fait savoir que « selon la loi, le taux d’iode dans le sel de table ne devrait pas être inférieur à 55 mg/kg et ni supérieur à 85 g/kg, et ce, selon le décret exécutif n° : 90-40 du 30 janvier 1990 qui rend obligatoire la vente de sel pour éviter les carences en iode ».
L’association indique que cette étude a été lancée suite à une demande faite par le CRAPC, mais aussi après l’observation d’une hausse sensible dans l‘incidence des cas de la thyroïde et d’autres maladies incurables telles que l’avortement, ainsi que des phénomènes tels que le manque de concentration et la baisse du niveau d’instruction chez les écoliers.