Révision à la baisse de la TAP et de l’IBS, Une mesure salutaire, mais insuffisante

Révision à la baisse de la TAP et de l’IBS, Une mesure salutaire, mais insuffisante

La révision à la baisse des taux de la Taxe sur l’activité professionnelle ( TAP) et l’Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) qui devrait qui devrait figurer dans la loi de finances complémentaire pour 2015 a été accueilli avec une grande satisfaction par des producteurs nationaux qui ont pris part à la 48eme édition de la foire internationale d’Alger qui se tient en ce moment à la Safex.

Les producteurs nationaux qui se plaignent de la hausse de l’IBS et de la TAP ont salué la décision du gouvernement ayant trait à la révision à la baisse des taux de ces deux taxes. Pour le directeur de ETS Fezari, fabricant de maroquinerie bagagerie de luxe, Youcef Ferazi, cette réduction ne peut qu’être applaudie ». Car selon lui, elle permet à l’entreprise d’avoir moins de charge et d’investir davantage, ce qu’elle lui permettra de créer de nouveaux postes d’emploi. Sur le plan commercial, M. Ferazi précise que cette mesure donnera plus de chance aux sociétés afin de réduire leurs prix et être plus concurrentielle.

Selon Walid Tichouchai commercial à l’EURL Bontin, spécialisée dans la production de chaussette, l’IBS à 23% est très défavorable au producteur, en encourage beaucoup plus les importateurs. La révision à la baisse de la TAP et l’IBS, ajoute le même responsable, est une mesure encourageante, soulignant que les décisions devront être prises dans le sens de favoriser le producteur local et non pas pour avantager les importateurs.

Pour Touati Mabrouk, directeur général de la société Wisso, spécialisée dans la production et distribution cosmétique et produits d’hygiène, cette mesure ne peut qu’être que bien accueillie. Mais elle reste loin des aspirations des opérateurs économiques locaux, car les entraves à l’investissement sont multiples et les facilitations accordées aux investisseurs demeurent moins importantes par apport à nos voisins, a-t-il expliqué. Selon lui, le véritable problème réside « dans l’administration et le système fiscal » qu’il qualifie « d’archaïques » et non pas dans les taux d’imposition.

« Nous assistons à des variations simultanées des taux, je me demande pourquoi ils ont unifié le taux d’IBS pour les producteurs et importateurs pour le revoir dans un laps de temps très court» », regrette le DG de Wisso. Ces changements dans le cadre juridique régissant l’économie nationale « perturbent et dissuadent les investisseurs qui sont à la recherche de stabilité », a-t-il ajouté.

Le taux de l’IBS a été unifié à 23% par la loi de finances de 2015, alors qu’il était auparavant de 19% pour les entreprises de production et de 25% pour les sociétés d’importation et de services, rappelle-t-on. Quant au taux actuel de la TAP, il est de 2%.

Khelifa Litamine