Le statut du Fonds de garantie des crédits aux PME (Fgar) sera revu prochainement par le gouvernement, a indiqué jeudi à Alger le directeur général de la PME au ministère de l’Industrie et des mines, Abdelghani Mebarek.
Un nouveau décret encadrant l’activité du Fgar « fait actuellement l’objet de consultation par les départements ministériels et sera bientôt examiné par le gouvernement », a-t-il précisé lors de la cérémonie de signature d’une convention entre le Fgar et Al Salam Bank-Algeria.
Selon lui, il s’agira de revoir le statut du Fgar, de le restructurer et de renforcer ses capacités afin de le rendre plus efficace dans l’accompagnement financier des PME, et ce, dans le sillage de la nouvelle loi d’orientation pour la promotion de la PME adoptée par le Parlement en janvier dernier.
A ce propos, il a fait savoir que les garanties du Fgar ne se limiteront plus aux crédits d’investissements destinés au lancement des PME mais s’étendront aux crédits d’exploitation tout au long de leur activité.
« La PME a besoin de financements durant toutes les phases de sa vie et pas uniquement à l’étape de son lancement. Le Fgar va donc élargir son champ d’intervention pour accompagner ce type d’entreprises dans leurs projets de développement et d’expansion », a-t-il expliqué.
En effet, a-t-il poursuivi, les conditions d’obtention des crédits d’exploitation sont le « parent pauvre » des PME et constituent l’une des entraves majeures rencontrées par les entreprises algériennes.
L’autre nouveauté qui sera apportée par le futur décret régissant le Fgar est l’augmentation du montant maximal de la garantie, fixé actuellement à 100 millions de dinars.
Il est également prévu de recapitaliser le Fgar pour renforcer ses capacités financières dans l’accompagnement des PME, a ajouté M. Mebarek.
Depuis son entrée en activité en avril 2004 jusqu’à février 2017, le Fgar a attribué 1.833 garanties de crédits d’une valeur globale de 50,26 milliards de dinars.
59% de ces financements ont été destinés au secteur de l’industrie contre 27% au BTPH, 13% aux services et 1% au secteur de l’agriculture et de la pêche.
Ce montant « faible » des garanties accordées s’explique par « la dimension et la configuration actuelle de ce fonds », ce qui a conduit à la décision de réviser son statut, a clarifié le même responsable.
De surcroît, le Fgar est appelé à renforcer sa collaboration avec l’ensemble des établissements bancaires et financiers activant en Algérie (banques, sociétés de capital-investissement, de leasing et de capital risque), a-t-il soutenu.