Sa durée ainsi que la date de son début seront déterminées, explique le document, après une réunion de concertation avec le reste des organisations syndicales du même secteur, prévue le 7 janvier prochain.
Les intentions des syndicats autonomes relevant de l’Education nationale se précisent. C’est donc inéluctable, une grève nationale sera bel et bien initiée au sein des différents établissements scolaires du pays, après les vacances d’hiver. C’est du moins ce dont a fait part l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), samedi, au terme de la réunion de son conseil national. Dans un communiqué, le syndicat a annoncé qu’une série d’actions de protestation allait survenir au deuxième trimestre. «Un débrayage sera observé après les vacances.» Sa durée ainsi que la date de son début seront déterminées, explique le document, après une réunion de concertation avec le reste des organisations syndicales du même secteur, prévue le 7 janvier prochain. Afin de justifier la gronde des syndicats du secteur, les représentants de l’Unpef ont en premier lieu, déploré les résultats des élèves aux derniers examens, jugeant un niveau «très faible». Cela a d’après eux, suscité un «sérieux débat chez les parents d’élèves qui se posent des questions sur l’efficacité de la stratégie initiée par Les responsables de l’éducation pour la réforme de l’école». Par ailleurs, les syndicalistes ont dénoncé «la fermeture de toute forme de dialogue par la tutelle qui continue d’ignorer les revendications des travailleurs de son secteur».
L’Unpef s’est insurgée en outre, contre «l’entrave des autorités à l’exercice du droit syndical». En réaction à cette conjoncture, la réunion du conseil national de l’Unpef qui s’est tenue samedi dernier a eu pour objet l’étude et l’analyse de toutes ces questions, explique la même source. Suite à quoi, une série de conclusions en est ressortie.
Il s’agit entre autres, précise-t-on, de «condamner la gestion du secteur, laquelle rejette totalement le principe de partenariat avec les partenaires sociaux».
En conclusion, la reprise s’annonce quelque peu perturbée. Les syndicats autonomes semblent camper sur leur position, à savoir le recours au durcissement du ton de la contestation, qui se traduira en un enchaînement d’actions sur le terrain. Les avertissements émis par les représentants des travailleurs de l’éducation depuis le début de l’année scolaire se matérialiseront éventuellement dès la reprise des cours. Les présidents des principales entités syndicales n’ont de cesse d’affirmer que leur courroux se fera ressentir au niveau des établissements scolaires des quatre coins de l’Algérie. Pour rappel, quatre de ces syndicats ont récemment annoncé leur retrait de la charte d’éthique éducative signée en 2015 avec la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. La raison avancée par les représentants syndicaux ayant décidé de boycotter toutes les réunions avec la tutelle jusqu’à nouvel ordre, est la «non-application par les responsables de ce département de ladite charte». De ce fait, le Satef, le Snapest, le CLA ainsi que l’Unpef ont mis sur le tapis, depuis des mois, une plateforme de revendications, laquelle demeure selon eux, toujours en suspens. Il faut dire que si les syndicats s’en tiennent à leur décision d’observer une grève, des perturbations majeures surviendront dans le secteur.
Les élèves seront évidemment, les premiers à être pénalisés. Ces derniers verront leur année scolaire troublée. Et ce, si les syndicats venaient à initier une grève à durée indéterminée.
Arrivés à ce stade, il appartient à la première responsable du secteur de réagir dans l’espoir de désamorcer cette crise, dont on ignore encore les proportions qu’elle prendra.