Risque d’inondations : « 750 communes concernées », selon un expert

Risque d’inondations : « 750 communes concernées », selon un expert

Les dernières inondations survenues avant-hier lundi au niveau de plusieurs localités de nord du pays, notamment à Médéa viennent de relancer le débat quant à la gestion des risques des activités orageuses soudaines qui caractérisent cette période de l’année.

Dans son bilan des dernières intempéries, la protection civile a fait état de pas moins de 5 morts, dont 4 emportés par les eaux de pluie à Beni-Slimane (Médéa). À M’sila, le corps sans vie d’une fille a été repêché à l’Oued Magra au lieudit village Lahdjel (commune et daïra de Magra). À la commune de Beni Slimane wilaya de Médéa, pas moins de 116 véhicules touristiques, 15 camions et 2 ambulances ont été endommagés en raison des inondations.

À n’en citer que cela, à chaque période d’activité orageuse soudaine, les alertes quant à la gestion et l’anticipation des risques d’inondation se multiplient. Cette fois-ci, c’est encore le président du club des risques majeurs, le Pr Abdelkrim Chelghoum qui a réitéré son appel aux autorités, notamment locales.

Dans une déclaration au quotidien arabophone El Khabar, le spécialiste a estimé que c’est la mauvaise gestion qui est derrière les dégâts causés par les inondations. Dans ce sens, il a appelé les autorités locales au niveau des communes et des wilayas ainsi que les citoyens à la vigilance quant aux orages soudains qui caractérisent la saison et entraine de dangereuses inondations.

« 750 communes sont exposées aux dangers d’inondations majeures »

Dans ce sens, il a préconisé l’aménagement des bords de cours d’eau et la mise en place d’une institution au niveau de chaque commune et wilaya dans l’objectif de suivre les prévisions météorologiques.

À ce propos, il souligne que 750 communes sont exposées aux dangers d’inondations majeures, précisant que le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Évolution du Climat (GIEC), place l’Algérie comme « point noir » en matière de changement climatique.

Soulignant que la période actuelle est caractérisée par une activité orageuse assez importante et plus souvent soudaine, suscitant la survenue des inondations qui causent des dégâts humains et matériels importants, Abdelkrim Chelghoum a insisté sur la nécessité de l’application en urgence des mesures citées en haut.

« L’État est le premier responsable concernant les risques majeurs »

Pour lui, « les responsables n’ont pas appris la leçon des inondations de Bab El Oued, de la vallée du M’zab ou encore de Béchar ». Il ajoute que l’État est le premier responsable concernant les risques majeurs, d’autant qu’il « est le premier responsable à mettre en place une politique préventive ». Cette dernière constitue, selon l’intervenant, une partie prenante en matière de sécurité.

Dans la même lancée, le professeur ajoute que ces dégâts sont, en vérité, dus « à la mauvaise gestion notamment si l’on prend en considération le phénomène des constructions illicites sur les bords des cours d’eau, ce qui est totalement illégal ».