Entre un rebond épidémique menaçant qui se dessine en Europe, et une réticence à la vaccination qui s’installe en Algérie. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, est tenu de trouver une solution pour faire face à une éventuelle quatrième vague.
Le premier homme du secteur de la Santé a toutefois tenu à écarter deux options classiques en cas de regain de la pandémie. La fermeture de frontières et la vaccination obligatoire. Benbouzid semble plutôt vouloir se tourner vers un renforcement et une modernisation des infrastructures sanitaires.
C’est à l’École nationale de management et de l’administration de la santé de Bordj-el-Bahri, en marge de la cérémonie de sortie de la 9e promotion des administrateurs principaux de la santé, que le ministre s’est confié à nos confrères du quotidien Le Soir d’Algérie.
4ᵉ vague : entre des frontières ouvertes et une réticence à la vaccination
Selon le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, « quelle que soit la gravité de la situation sanitaire à l’étranger », il ne sera pas question de recourir à la fermeture des frontières. Le haut responsable indique toutefois que «nous devons être vigilants».
Le ministre a cependant reconnu que la situation sanitaire en Europe est inquiétante. En effet, plusieurs pays européens enregistrent une hausse importante des cas de contamination à la covid-19. Les hôpitaux commencent à afficher complet. Quelques responsables admettent qu’il ne peut s’agir que d’une nouvelle vague épidémique qui frappe l’Europe, malgré le taux élevé de la vaccination.
En Algérie, la campagne vaccinale bat de l’Aile, confie le ministre. Selon lui, il n’y a pas grand-chose à faire à ce sujet. Le haut responsable indique notamment que l’Algérie n’ira pas à la vaccination obligatoire, et que son département va essayer « d’intervenir indirectement par l’introduction du pass sanitaire dans les lieux de travail et les lieux publics ». « C’est tout ce que nous pouvons faire », conclut-il.
Cependant, en matière de préparation à un éventuel rebond de la pandémie en Algérie, le ministre mise sur l’introduction « d’outils numériques dans le management et la gestion des structures hospitalières ». Selon lui, « l’encouragement des gestionnaires des hôpitaux est un défi pour l’amélioration de la gestion des structures de la santé ».
Benbouzid a aussi affiché la volonté de son département à s’orienter vers une gestion moderne des infrastructures sanitaires. Le ministère de la Santé vise à s’appuyer sur une meilleure formation professionnelle en ce qui concerne la modernisation des programmes.