La directrice de l’assainissement et de la protection de l’environnement au ministère des Ressources en eau, Nora Frioui, a indiqué, hier, que pas moins de «689 sites inondables ont été recensés sur le territoire national, dont 233 présentant un risque très élevé».
Une étude sur la stratégie nationale de lutte contre les inondations à l’horizon 2030 réalisée en 2015 par un consortium de bureaux d’études espagnols et néerlandais, sous la direction de la société espagnole Ofiteco en partenariat avec le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement, avait recensé également 24 zones à travers le territoire national présentant de hauts risques d’inondations qui exigent, en conséquence, une intervention prioritaire et rapide. S’exprimant à l’occasion de son passage sur les ondes de la Chaîne 3 à l’émission «l’Invité de la rédaction», la directrice de l’assainissement et de la protection de l’environnement au ministère des Ressources en eau a fait part d’un plan d’action engagé par son ministère pour prendre en charge et en urgence, ces zones à haut risque. Il s’agit d’un plan élaboré pour 30 sites pilotes avant qu’il soit généralisé aux autres sites.
«Nous sommes en train d’élaborer, assure-t-elle, des Plans de prévention des risques d’inondations (PPRI), qui comportent un ensemble de mesures notamment sur l’urbanisation.» Commentant l’actualité de la pluviométrie ces derniers jours et les dégâts occasionnés par les inondations comme ceux de Annaba, Mme Frioui rappelle que «le BMS annonçait 40 ml de pluie alors qu’on en a reçu 140 ml ce qui correspond à 51 jours de pluie», estimant, toutefois, que «les inondations ne sont pas particulières à l’Algérie» et que «l’ensemble des pays méditerranéens en souffrent».
Donc, selon la représentante du département de Hocine Necib, «il ne faut pas chercher le coupable mais mettre en place de nouveaux mécanismes pour éviter que ces phénomènes naturels et aléatoires, que nous ne pouvons pas stopper, n’occasionnent plus de dégâts».
Et bien que plusieurs mesures aient été adoptées par le passé, d’autres mesures s’imposent.
Elle a rappelé que, depuis 2000, l’Algérie a réalisé 380 projets, y compris la réalisation de barrages, de retenues collinaires et de bassins, précisant que 192 projets sont en cours d’achèvement.
Enfin, Mme Frioui a conseillé d’«améliorer la prévision par le renforcement de la coordination, veiller à l’entretien des ouvrages et surtout arrêter l’urbanisation anarchique».
Ilhem Tir