«Ahmed Ouyahia ne peut pas se présenter aux élections présidentielles de 2014, avec un parti qui risque de disparaître avant, car tous les signaux sont au rouge et indiquent de manière claire que les élections locales vont faire disparaître le parti, définitivement, de la scène politique».
Le mouvement de contestation anti-Ouyahia prend de l’ampleur, malgré la «chasse aux sorcières» lancée par la direction du RND à l’encontre de tous les rebelles à la discipline de fer instaurée par «Si Ahmed». Ainsi, la contestation au sein du RND, résolument dirigée contre le secrétaire général, Ahmed Ouyahia, prétend «sauver le RND, dévié de sa trajectoire par l’actuel SG, Ahmed Ouyahia».
Les contestataires présentent, documents à l’appui, que le parti a subi une grave saignée depuis deux ans, et que « si les choses restent en l’état, les prochaines élections communales creuseront la tombe de manière définitive pour le RND».
La conférence de presse de jeudi, animée par Tayeb Zitouni, Nouria Hafsi et Ahmed Boubrik, a été une nouvelle occasion pour le mouvement qui se qualifie «de redressement» pour mettre les choses au point, inscrire leurs actions dans la durée et de présenter leur «feuille de route» politique pour la sauvegarde du RND.
Pour le mouvement de sauvegarde du RND, Ahmed Ouyahia a verrouillé le parti, provoquant «la fuite des cadres et de l’élite» et «obstrué toutes les portes du dialogue». «Le RND joue maintenant les seconds rôles», «les résultats qui sont catastrophiques», «les législatives confirment que le parti a perdu de sa crédibilité auprès des Algériens».
Tels ont été les mots forts, jeudi. Un des meneurs de la contestation au sein du RNd nous a affirmé que «l’action politique en cours vise, essentiellement, à imposer le débat démocratique au sein du parti», accusant «Ouyahia de jouer à la diversion des rangs, en mettant les uns contre les autres pour se tirer d’affaire.
Pour Mme Hafsi, qui dirige le mouvement de contestation, «Ahmed Ouyahia ne peut pas se présenter aux élections présidentielles de 2014, avec un parti qui risque de disparaître avant», car «tous les signaux sont au rouge et indiquent de manière claire que les élections locales vont faire disparaître le parti, définitivement, de la scène politique».
Fayçal Oukaci