L’économie n’ayant pas de sexe, il est évident que les obstacles que rencontrent les femmes chefs d’entreprise sont les mêmes que rencontrent tous les investisseurs.
Dans le cadre du programme de «women for growth», un programme qui vise à promouvoir la femme chef d’entreprise, la Cgea a préparé, avec la participation de l’Organisation internationale du travail (OIT), une rencontre de femmes chefs d’entreprises issues de différents wilayas pour débattre des différents organismes et structure de financement à la création d’entreprise et partager leurs différentes expériences entrepreneuriales.
Lors de cette rencontre, la présidente de la Cgea, Saïda Neghza, a salué et encouragé les femmes entrepreneurs à être plus ambitieuses et à s’impliquer davantage dans l’investissement et les débats sur les questions de développement et de relance économique du pays. Dans ce sillage, elle a réitéré la disposition de l’organisation patronale qu’elle dirige ainsi que ses différents partenaires nationaux, régionaux et internationaux à les accompagner dans les aventures entrepreneuriales à travers notamment des formations et de réseautage.
Car, a-t-elle estimé, «l’objectif de diversification de notre économie est de la responsabilité de toutes les entreprises, petites ou grandes soient-elles». L’accent a par ailleurs été mis, lors de cette rencontre, particulièrement sur les organismes de financement de l’économie. Selon les témoignages des unes et des autres, le plus important obstacle que les chefs d’entreprise, notamment les promoteurs des petites et moyennes entreprises, rencontrent, c’est le financement.
Il a été également question des avantages que les pouvoirs publics octroient aux entreprises, selon les filières, notamment dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement mise en place par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Les participantes ont, dans ce sillage, critiqué celle loi du fait qu’elle prévoit des aides et des avantages uniquement pour l’industrie et exclut «le secteur tertiaire. «Aujourd’hui, nous vivons une tertiarisation effrénée de l’économie. Je ne comprends pas pourquoi le ministère de l’Industrie et des Mines privilégie l’industrie sur le secteur tertiaire. Ces deux secteurs sont censés cohabiter dans l’intimité et la complémentarité», dénonce une dirigeante d’une petite entreprise d’imprimerie.