Royaume-Uni: après la naissance du petit prince, l’attente de sa 1ère photo

Royaume-Uni: après la naissance du petit prince, l’attente de sa 1ère photo

Londres – Le prince William et Kate ont passé la nuit à la maternité aux côtés de leur nouveau-né, un garçon de 3,8 kg né lundi et dont le royaume attendait avec impatience la première apparition publique devant les médias du monde entier.

Le Royaume-Uni célèbrera mardi en grande pompe la naissance du prince de Cambridge, appelé à régner un jour sur le pays et 15 autres Etats dont le Canada et l’Australie.

A 14 heures précises (13H00 GMT), la Royal Horse Artillery tirera 41 coups de canon depuis Green Park, en face du palais de Buckingham, résidence londonienne de la reine Elizabeth II. Au même moment, le long de la Tamise, 62 salves de canon seront tirées par le régiment de la City of London.

Une tradition pour saluer la naissance d’un prince ou d’une princesse, quel que soit son rang dans l’ordre de succession.

Messages du monde entier

Les cloches de Westminster Abbey où Kate et William s’étaient mariés en avril 2011, doivent également carillonner pendant trois heures mardi.

La veille au soir, la fête était dans la rue avec des centaines de curieux venus célébrer la nouvelle, sous la pleine lune et verre de champagne à la main, devant le palais de Buckingham.

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Le nouveau-né, qui se porte bien selon le palais, a passé sa première nuit à la maternité St Mary, aux côtés de ses parents, tous les deux âgés de 31 ans. William a assisté à l’accouchement, témoignant de sa volonté d’apparaître comme un père modèle et moderne.

Deux grandes inconnues alimentaient mardi les interventions quasi continues des commentateurs des télé britanniques: le moment où le bébé, premier né du couple princier, sortira de la maternité devant laquelle l’attendent des centaines de journalistes venus du monde entier ? Et quel sera son prénom, ou plutôt ses prénoms, son père en ayant pas moins de quatre (William, Arthur, Philip, Louis)?

La date de sortie de l’hôpital «dépend des parents et de l’avis des médecins», a laconiquement expliqué une porte-parole du couple.

Une fois le bébé immortalisé devant les caméras, le couple soucieux du respect de sa vie privée devrait se retirer dans un lieu tenu pour l’instant secret. Ils pourraient choisir le palais de Kensington, leur résidence londonienne, à moins qu’ils n’optent pour la demeure des parents de Kate, dans la campagne anglaise, comme le spéculent des journaux.

Quant au prénom, la patience sera peut-être requise. Il avait fallu une semaine pour connaître le prénom de William, né en 1982.

Le choix des prénoms est un exercice délicat, pour n’importe quel parent mais probablement encore davantage pour un enfant appelé à régner. Les bookmakers, qui avaient parié à tort sur la naissance d’une fille, tablaient sur George – un prénom chargé d’histoire puisque porté par six monarques – suivi de James, prénom du frère de Kate.

Tradition respectée

La naissance du bébé royal a été saluée par une avalanche de félicitations en provenance du monde entier, de la Maison Blanche, à la Russie en passant par la France et des pays membres de la Couronne. L’Australie, où les républicains font pourtant entendre leurs voix, a évoqué «un jour heureux pour nos amis au Royaume-Uni et dans le Commonwealth». Au Canada, les chutes du Niagara ont été éclairées de bleu en l’honneur du petit prince.

Le bébé royal a également affolé la Toile, suscitant plus de 25.300 tweets à la minute au pic de l’activité sur le réseau social.

Cette naissance intervient au moment où la famille royale est à son zénith, après le mariage de Kate et William en 2011, le jubilé de la reine l’année suivante, et le 60e anniversaire cette année du couronnement d’Elizabeth II.

La naissance d’une petit garçon signifie cependant que la toute nouvelle législation mettant fin à la primauté masculine pour l’accession au trône ne sera pas appliquée cette fois-ci.

Le bébé royal, troisième dans l’ordre de succession, ne devrait «pas hériter du trône avant au moins 50 ans», prédit The Guardian, journal républicain.

Le nouveau-né est précédé par son grand-père, le prince Charles, et de son père. Et le quotidien de se demander si le Royaume-Uni sera toujours en 2065 «un État qui a à sa tête un individu dont la place a été décidée par la naissance».