Le parti des travailleurs de Louisa Hanoune a livré ce samedi 28 août 2021, sa position quant à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.
Dans son rapport d’ouverture de la session ordinaire du bureau politique du parti, la secrétaire générale du PT Louisa Hanoune a d’emblée affirmé que les raisons ayant poussé l’Algérie à prendre une telle décision sont légitimes. Or, le parti déplore les développements des relations entre les deux pays.
« Par-delà la légitimité des raisons qui ont conduit à l’impasse puis à la rupture » entre les deux pays, « nous exprimons notre regret devant une telle évolution des relations entre les deux pays et affirmons que les liens historiques de fraternité et d’entraide entre les deux peuples ne sauraient être affectés par des crises, quelle que soit leur ampleur ».
Pour ce qui est des raisons ayant conduit à cette situation, le parti des travailleurs cite « notamment la démarche entreprise par le représentant du régime marocain dans la réunion des non-alignés s’attaquant ouvertement à l’intégrité de notre pays, et le fait d’avoir permis à un responsable sioniste qui se trouvait au Maroc d’attaquer notre pays ».
« Régler tous les différends par les moyens politiques »
La même formation politique a tenu à rappeler, par le biais de sa secrétaire, le passé des relations dont le « destin était commun dans la lutte pour l’indépendance », précisant que cela « demeurera pour le présent et l’avenir, à cause de la géographie et parce que nous sommes frères dans l’identité, la culture les langues et l’appartenance à une même aire civilisationnelle ».
Dans le souci de la préservation de l’intégrité de tous les peuples de la région, le PT préconise « de régler tous les différends par les moyens politiques qui ferment la porte aux ingérences étrangères qui ont détruit de nombreux pays en particulier dans notre continent et dans la région du Machrek ».
Constatant « avec satisfaction » que la retenue règne au niveau des responsables des deux pays, ce qui préserve « les chances de règlement politique loin de toute escalade », le parti de Hanoune lance « un appel à toutes les parties concernées afin de faire barrage aux voix de ceux qui poussent les frères à s’entretuer au service d’intérêts étrangers à ceux de nos peuples et qui visent à entraîner notre région dans le bourbier des crises dislocatrices ».
« Il n’est pas question « de minimiser le danger de la présence sioniste »
Dans ce sens, la SG du PT cite « la tragédie des peuples libyen et malien, victimes d’ingérences/interventions impérialistes dislocatrices », affirmant que cela ainsi que « les dangers qui nous viennent de la propagation du terrorisme dans la région du Sahel nous suffisent ».
Toujours dans le même contexte, la formation politique considère qu’il n’est pas question « de minimiser le danger de la présence sioniste qui s’amplifie dans notre région et sur notre continent », le qualifiant « d’un véritable ennemi historique ».
Ensuite, Mme Hanoune s’est interrogée si « notre pays dispose-t-il d’une immunité suffisante politiquement, économiquement et socialement pour faire face à tout danger interne ou externe ? ».