La décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, annoncée mardi dernier par le MAE Ramtane Lamamra, a suscité des réactions diverses à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
La plupart des pays tels que la France, l’Arabie Saoudite ont regretté une telle décision tout en appelant les deux pays voisins à faire recours au dialogue afin de maintenir la paix et la stabilité dans la région du Maghreb. Le secrétaire général de l’ONU s’est également exprimé en exhortant les deux pays à restaurer leurs relations.
Quant à la classe politique algérienne, les opinions divergent. D’un côté, le chef du Mouvement pour la Société et la Paix (MSP) Abderrezak Makri, reproche au gouvernement de ne pas avoir consulté les partis politiques tout en qualifiant la décision de « précipitée ». D’un autre côté, le parti des travailleurs de Louisa Hanoune considère la rupture des relation comme légitime suite aux multiples actes hostiles perpétré par le Maroc.
Aujourd’hui c’est le conseil constitutionnel qui a livré sa vision à travers un communiqué publié ce samedi 28 aout.
« Une décision judicieuse et sage »
Le conseil constitutionnel s’est enfin prononcé quant à la décision de la rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc. Une décision qualifiée de « judicieuse et sage » indique le communiqué.
Tout en critiquant les récentes dérives du Maroc, le conseil avait déjà mis en garde contre l’attitude de ce pays dans un ancien communiqué. « l’attitude du Maroc dénote son mépris continu des principes de bon voisinage et des lois et us internationales mais aussi sa violation flagrante de la Charte des Nations Unies, qui consacre les principes de souveraineté et de non-ingérence dans les affaires internes et l’unité territoriale des États ».
De ce fait, le conseil constitutionnel considère la rupture des relations annoncée par les hautes autorités du pays, comme étant une décision légitime et justifiée qui prouve « l’engagement total de l’État algérien à faire face avec fermeté à toute manœuvre visant à porter atteinte à l’unité, à la sécurité et à la stabilité de notre chère patrie », ajoute la même source.
En conclusion, l’institution en question réitère le soutien permanent de l’Algérie « aux causes justes dans le monde et au droit des peuples à l’autodétermination » ainsi que l’importance qu’elle accorde à la « paix dans notre région et dans le monde en général ».