Ruptures des relations diplomatiques : le Maroc ferme son ambassade Ă  Alger

Ruptures des relations diplomatiques : le Maroc ferme son ambassade Ă  Alger

Le droit Ă  l’autodĂ©termination du peuple kabyle, incendies meurtriers, dĂ©clarations du ministre israĂ©lien… Ces Ă©vènements ont Ă©tĂ© la goutte qui fait dĂ©border le vase. Le fossĂ© entre l’AlgĂ©rie et le Maroc s’est renforcĂ©

Suite à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, annoncé mardi dernier par Ramtane Lamamra, le Maroc a décidé de fermer son ambassade en Algérie à partir de ce vendredi 27 aout.

Selon l’AFP, « l’ambassadeur et l’ensemble du personnel seront rapatriĂ©s Ă  Rabat ». Cependant, les consulats du Maroc Ă  Alger, Oran et Sidi Bel Abbes resteront ouverts, a prĂ©cisĂ© la mĂŞme source.

Ces dĂ©cisions inĂ©dites entreprises par le Maroc et l’AlgĂ©rie interviennent suite Ă  une sĂ©rie d’Ă©vènements et de provocation. D’un cĂ´tĂ©, le Maroc avait annoncĂ© publiquement son soutien Ă  l’autodĂ©termination du « peuple kabyle » Ă  New York durant le mois de juillet. D’un autre cĂ´tĂ©, l’AlgĂ©rie point du doigt le Maroc et l’accuse d’ĂŞtre derrière les rĂ©cents incendies ayant ravagĂ© le pays notamment la rĂ©gion de Kabylie.

La dégradation des relations entre les deux pays

Le royaume chĂ©rifien ne s’est pas contentĂ© de soutenir le droit de l’autodĂ©termination de la Kabylie, le 11 aout dernier le ministre israĂ©lien des Affaires Ă©trangères Ă  effectuer une visite au Maroc durant laquelle a critiquĂ© l’AlgĂ©rie en l’accusant de jouer un rĂ´le malsain avec l’Iran, ennemie numĂ©ro 1 d’IsraĂ«l. Ă€ cela, s’ajoute le conflit historique du Sahara occidental qui oppose les deux pays frère depuis les annĂ©es 70.

Face Ă  ces multiples actes hostiles, l’AlgĂ©rie ne pouvait rester les bras croisĂ©s. Quelques jours après, le pays tranche en dĂ©cidant de mettre fin complètement aux relations diplomatiques. Ă€ cet effet, plusieurs pays Ă  l’instar de la France, l’Arabie Saoudite ainsi que l’ONU ont regrettĂ© cette rupture en appelant le Maroc et l’AlgĂ©rie d’adopter une politique de dialogue qui ne peut qu’ĂŞtre bĂ©nĂ©fique pour la rĂ©gion du Maghreb.