Moscou – Un tribunal russe devait statuer jeudi sur un éventuel maintien en détention de 30 militants de Greenpeace, accusés de «piraterie», après une action contre une plateforme pétrolière du géant Gazprom en Arctique.
L’audience a débuté vers 07H00 GMT dans un tribunal de Mourmansk (nord-ouest de la Russie), où les militants, issus selon Greenpeace de 18 pays, dont les Etats-Unis, la France, la Suisse, la Finlande, la Grande-Bretagne, la Pologne et la Russie, ont été emmenés à terre après le remorquage de leur brise-glace, l’Arctic Sunrise, par les forces de sécurité russes.
«Ils vont commencer avec les ressortissants de la France, du Canada et de la Russie», a indiqué l’ONG écologiste sur son compte Twitter, précisant que les militants avaient été conduits en menottes au tribunal.
De son côté, le Comité d’enquête russe a d’ores et déjà prévenu dans un communiqué qu’il allait demander à ce que les militants soient maintenus en détention.
Selon Aaron Gray-Block, porte-parole de Greenpeace, tous les militants ont été interrogés par les autorités russes, en présence d’un avocat et parfois d’un diplomate de leur pays.
Les membres de l’équipage de l’Arctic Sunrise, composé de quatre Russes et 26 personnes d’autres nationalités, ont été placés mercredi dans des centres de détention provisoire de Mourmansk (nord-ouest) et de la région, après avoir tenté la semaine dernière d’escalader une plateforme de Gazprom en Arctique pour mener une action de protestation contre ses projets d’exploitation pétrolière.
Le navire de Greenpeace qui bat pavillon néerlandais avait été pris d’assaut manu militari jeudi dernier par un commando héliporté des garde-frontières russes, puis remorqué jusqu’à la rade de Mourmansk et mis au mouillage.
Le Comité d’enquête russe a indiqué mardi avoir ouvert à leur encontre une enquête pour «piraterie en groupe organisé», ce qui les rend passibles de 15 ans de détention.