Aghilas Sadi
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, est maintenue en détention provisoire. Le délai d’une semaine, fixé par la loi au juge d’instruction auprès du Tribunal militaire de Blida, pour donner une réponse à la demande de remise en liberté provisoire de Mme Hanoune a expiré dimanche, sans que celle-ci ait été libérée. Son maintien en détention, après l’expiration du délai, signifie que le juge d’instruction auprès du Tribunal de Blida en charge du dossier a rejeté la demande.
Contacté par nos soins, le dirigeant du PT, Djoudi Djelloul, s’est dit étonné de voir la décision de rejet dans la presse avant même qu’elle ne soit notifiée aux avocats de la détenue. « Nous avons lu comme tout le monde le rejet de la demande de remise en liberté provisoire de Mme Louisa Hanoune dans la presse, alors que nous n’avons pas encore reçu de notification écrite de cette décision », a-t-il déploré, informant que «les avocats de la concernée tentent d’avoir une réponse officielle des autorités». Pour sa part, Youssef Ramdhan Taâzibt, cadre du parti, dit ne rien comprendre à ce qui se passe, «nous n’avons pas d’informations officielles».
Sollicité par Reporters, l’avocat de Louisa Hanoune, Maître Boudjemaâ Ghechir, reconnaît que le délai légal pour donner une réponse à la demande de remise en liberté de Louisa Hanoune est dépassé. « Le juge avait jusqu’à dimanche pour répondre à la demande. Il ne pouvait pas dépasser ce délai », précise-t-il. Maintenir Hanoune en prison au-delà de ce délai signifie que la demande n’a pas eu de suite favorable. « Nous attendons la notification officielle pour pouvoir annoncer la nouvelle », note-t-il.
Pour rappel, le journal Echourouk a annoncé, dimanche après-midi sur son site web, le rejet par le juge d’instruction auprès du Tribunal de Blida de la demande de remise en liberté provisoire de Louisa Hanoune.