Saâdani « Oui, je ne fais pas confiance à Ouyahia, je fais confiance au président Bouteflika »

Saâdani « Oui, je ne fais pas confiance à Ouyahia, je fais confiance au président Bouteflika »

Amar Saâdani, qui réunissait mercredi les Mouhafeds du parti à Alger a renvoyé encore la balle au RND, après les déclarations de Seddik Chihab, porte- parole du RND,  affirmant en substance que le parti est engagé avec le président Bouteflika.

Le chef du FLN, toujours aussi offensif, rejette toute alliance avec le RND. «  Nous ne sommes plus à l’ère du parti unique, que chacun fasse la preuve de sa force sur le terrain » , a-t-il rétorqué, opposant ainsi une fin de non-recevoir à l’offre du RND qui cherche désespérément à s’accrocher à la remorque du FLN pour constituer une force d’appui au programme du président Bouteflika.



Pour Amar Saâdani, ce que propose le RND est contraire au libre jeu des institutions  et l’expression du pluralisme. En décrypté, le patron du FLN dit à son alter égo : « on ne veut pas de vous, nous sommes assez fort aujourd’hui pour assumer seul le leadership politique sur la scène nationale ».

Pour donner  une idée de la  puissance actuelle du FLN,  Saâdani indiquera que « la base  est multipliée par quatre ».  Et que  l’initiative du parti de créer un front de soutien au programme du président compte pas moins de 35 partis politiques et associations.

D’ailleurs ajoutera-t-il, une prochaine réunion se tiendra pour faire le point sur cette initiative et examiner les modalités de son déploiement sur le terrain. Au sujet de la confiance, Saâdani persiste et signe. « Je n’ai pas de problèmes personnels avec Ahmed Ouyahia, mais je ne lui fais pas confiance, la seul personne à qui je fais confiance, c’est le président Bouteflika ».

Saâdani est revenu sur la guerre en coulisse livrée par le RND au FLN, lors des dernières sénatoriales pour appuyer sa défiance à l’égard du chef du RND. Autre point abordé lors de sa conférence de presse, le changement du Gouvernement. Saâdani persiste et signe. « Il y aura bien un remaniement prochainement, mais Sellal ne partira pas », souligne Saâdani qui écarte du coup la perspective d’un retour du directeur de cabinet de la présidence à la tête du Gouvernement. Sellal ne partira pas, car il est du FLN, revendique encore Saâdani.