Le SG du FLN, Amar Saâdani, a été bel et bien entendu par la police française le 18 août dernier et il risquait même d’être placé sous contrôle judiciaire.
Il a été interpellé alors qu’il s’apprêtait à quitter Paris après un séjour de deux semaines dans l’un de ses biens immobiliers, dans le luxueux quartier de Neuilly-sur-Seine. Saâdani a été auditionné par la police française pour blanchiment d’argent.
Il devait s’expliquer sur l’origine des fonds qui lui ont permis d’acquérir des biens immobiliers en France dépassant les 600 000 euros, alors qu’il n’exerce aucune activité lucrative dans l’hexagone. Son dossier a été transféré à Tracfin pour suite à donner, avons-nous appris de source sûre.
Il aura fallu l’intervention d’un important responsable de l’Etat dépêché sur les lieux pour que finalement Saâdani soit relâché. Il est finalement rentré à Alger le jeudi 20 août. Arrivé ici le SG du FLN n’a pas pu assister aux cérémonies qui ont marqué la célébration du 20 août, journée nationale du moudjahid.
Cependant à son retour, a démenti toute arrestation ou interpellation par la police française, nier qu’il a effectivement passé des vacances en France.Saâdani n’en est pas à son premier démenti puisqu’il avait déjà nié avoir acheté deux appartements à Paris, allant jusqu’à menacer le site électronique Mondafrique, qui a donné l’information, de poursuites judiciaires pour dénonciation calomnieuse.
Après avoir nié l’existence de ces biens, le SG du FLN a fini par reconnaître, tout récemment, avoir acquis un appartement servant à héberger sa fille qui subit des soins médicaux en France. Il est à rappeler que l’année passée et à la même période, Amar Saâdani avait été auditionné par la police française pour blanchiment d’argent. Il a été invité à s’expliquer sur l’origine des fonds qui ont servi à l’achat de biens immobiliers à Paris.
Il avait indiqué à la presse qu’il avait remis le dossier de ces acquisitions au général Tewfik, le patron du DRS.Questionné s’il avait des soupçons sur les colporteurs de ces rumeurs, Saâdani répond en affirmant que « les commanditaires sont les mêmes, et qu’ils se reconnaitront, allusion à peine voilée au patron du DRS. « Ce sont tous ceux qui n’ont pas digéré ma réélection à la tête du parti et ceux qui tirent les ficelles derrière.
Leur finalité bien sûr c’est de déstabiliser et surtout de faire main basse sur le parti (…) De toutes les façons, il y aura d’autres rumeurs, d’autres tentatives de désinformation, l’essentiel est de ne leur donner aucune importance », conclut le SG du FLN.
Le site Mondafrique a révélé que le patron du FLN est inscrit au fichier national des étrangers et a obtenu sa carte de séjour en 2012. Il révèle encore que l’actuel patron du FLN a obtenu « une carte de résidence de 10 ans en avril 2012 et qu‘il est inscrit au fichier national des étrangers sous le numéro 9203214603, comme un immigré quelconque.
La demande a été introduite à la préfecture de Nanterre le 12 avril 2011. Le dossier porte le numéro 9210000000. Une telle série de chiffres comportant sept zéros indique que la demande de papiers est « signalée » et que le demandeur est un personnage protégé. Selon le même site, le fameux document a été obtenu par le secrétaire général du FLN en 2012.
Le document indique qu’il est né à Oum Arais, une commune située en Tunisie, pas très loin de la frontière algérienne. Sur les statuts de la SCI l’Olivier qu’il possède, comme on l’a vu, un autre nom de commune, Moulares, indique le lieu de naissance de AmarSaâdani. En fait, Moulares est l’appellation ancienne de ce village durant l’occupation française, alors qu’Oum Arais en est le nom actuel. La préfecture de Nanterre a domicilié Amar Saâdani au 13-15 boulevard Victor-Hugo, où il possède un confortable appartement.Le nom de la SCI l’Olivier apparaît également sur ses papiers.