Saâdani temporise la tenue du congrès du FLN, Les opposants préparent la dernière session du CC

Saâdani temporise la tenue du congrès du FLN,  Les opposants préparent la dernière session du CC

Les actions des opposants au secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, accélèrent la cadence et font monter la pression. Ils interpellent désormais le ministre de l’Intérieur pour faire respecter la loi.

Et dans le cas du FLN, il s’agit de la loi organique sur les partis politiques et les statuts du parti. Car le parti se retrouve quasiment dans son fonctionnement avec des structures, dont la décisionnelle, à savoir le comité central, en situation de totale illégalité après l’expiration du mandat du CC, le 21 mars dernier alors qu’il doit tenir une dernière session avant le congrès. Le FLN se retrouve ainsi dans une posture de “ni ni”, ni session du CC ni congrès en vue. Les adversaires de Saâdani “militent” pour la tenue de la session du comité central qui doit convoquer le congrès et certainement, selon Abderrahmane Belayat, élire un nouveau secrétaire général. Or, relève notre interlocuteur, le congrès doit être préparé et cela relève des prérogatives du CC dont les membres décident de la date et font partie de la commission de préparation. Cela ne s’est pas fait, parce que, souligne M. Belayat, ceux qui occupent le siège du parti fuient cette réunion qui devra sans doute commencer par élire un nouveau SG.

D’où la sollicitation du département de Belaïz pour mettre fin à cette situation “d’empêchement pratique” par l’application de la loi. Car, a-t-il encore estimé, cette situation devient une question d’ordre public. Parce qu’il y a empêchement volontaire et délibéré et que l’administration doit réagir pour le rétablissement du parti dans la légalité.

Prochaine étape, il s’agit de déposer une demande appuyée par des signatures de membres du CC auprès de l’Intérieur pour tenir une session ordinaire du CC. Le pourcentage de signatures n’est pas important dans la mesure où, selon lui, il s’agit d’une réunion ordinaire.

Le groupe demande au ministère de l’Intérieur d’ordonner l’autorisation de tenir cette session. Avec, bien entendu, la probabilité que la demande soit rejetée ou reste sans suite. Si c’est le cas, les demandeurs seront contraints une nouvelle fois de recourir à la justice. Saisir le Conseil d’État.

Ils tiennent, cependant, d’emblée à attirer l’attention sur les irrégularités, les violations qu’aurait commises la direction actuelle (les indus occupants, selon le qualificatif de M. Belayat), notamment la création de nouvelles structures locales, les mouhafadhas, la désignation, clandestinement et illégalement, de nouveaux mouhafedhs en remplacement de ceux élus (pour un mandat de cinq ans) sans assemblées générales alors que parmi les heureux “élus”, on trouve des transfuges d’autres partis. Il s’agit, pour notre interlocuteur, d’une violation flagrante et délibérée dont le but est de confisquer le parti. Et de prévenir que si les choses se compliquent, ce sera aux membres du CC et à l’administration d’endosser la responsabilité.

Les opposants se disent mobilisés mais surtout “confiants et conscients de notre force”.

D. B