Sahara occidental : adoption d’un plan d’action pour soutenir et accompagner l’université de Tifariti

Sahara occidental : adoption d’un plan d’action pour soutenir et accompagner l’université de Tifariti

Les participants au premier colloque international sur la coopération universitaire avec le Sahara occidental ont exprimé mercredi leur soutien à accompagner l’Université sahraouie de Tifariti à travers un plan établi par des universitaires.

Les participants au premier séminaire international sur la coopération universitaire avec le Sahara occidental, tenu lundi et mardi à Boudjedour, ont souligné à l’issue des travaux, leur volonté de soutenir et d’accompagner l’Université de Tifariti à travers un plan « viable » comprenant plusieurs actions devant permettre d’assurer toutes les conditions idoines pour les étudiants sahraouis, a rapporté mercredi l’agence Sahara presse service (SPS) citant une déclaration finale adoptée par les participants.

Le plan de soutien élaboré par les universitaires, venus notamment de pays africains et européens, repose sur cinq stratégies, a ajouté la même source. Il s’agit d’ »intégrer les talents à l’université de Tifariti, l’internationalisation des traditions, de la culture et de l’identité du Sahara occidental et la durabilité économique grâce à la coordination internationale et à l’innovation technologique ».

Selon la Déclaration finale, le plan d’action comprend aussi des actions visant la promotion de projets de formation d’étudiants, notamment en partenariat avec l’Université espagnole de Castilla-La Mancha, l’octroi de bourses internationales aux étudiants sahraouis et la désignation des participants de ce premier séminaire en tant qu’ambassadeurs de l’Université de Tifariti.

Le plan d’action inclut aussi l’encouragement de projets de recherches conjointes entre chercheurs sahraouis et chercheurs d’universités internationales sur l’histoire et le statut actuel du peuple sahraoui,

ainsi que la sensibilisation de la communauté universitaire aux violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés et à la situation difficile des Sahraouis vivant dans les camps des réfugiés.

Les participants ont mis en exergue dans la Déclaration l’importance de renforcer la formation en ligne et les moyens technologiques pour mettre en œuvre des programmes de formation et des centres de recherche communs.

Le premier colloque international sur la coopération universitaire avec le Sahara occidental s’est tenu à Boudjedour les 25 et 26 février avec la participation de doyens de facultés, députés, professeurs, chercheurs et étudiants d’universités internationales ainsi que de membres d’organisations non gouvernementales et d’autres institutions de la communauté sahraouie et de la communauté internationale.

Le recteur de l’Université Tifariti, Khatari Hamoudi, a déclaré que le colloque international sur la coopération universitaire a vu la participation de seize universités africaine et européenne, rappelant à l’occasion que 56 accords de coopération ont été signés avec des universités internationales, parmi lesquels une trentaine universités espagnoles.

« Nous avons l’intention, par le biais de Comité des recteurs des universités espagnoles (CRUE), de renforcer la coopération avec d’autres établissements », a-t-il souligné, tout en insistant sur « l’apport des universités, espagnoles et d’autres pays dans la formation des étudiants sahraouis ».

« Nous espérons obtenir les résultats escomptés et développer l’Université de Tifariti, car cet établissement vise à contribuer à la liberté, à la construction et au développement du Sahara occidental », a-t-il, en outre, précisé.

De leurs côtés, les docteurs en anthropologie de l’Université de Madrid, Martin Juan Carlos Gimeno et Picon Juan Ignacio Robles, qui faisaient partie du premier comité international de soutien à la création de l’Université Tifariti, ont salué la tenue du colloque international de la coopération universitaire et les interventions faites par les participants, ainsi que le bon déroulement des travaux de la rencontre, qui a vu la présence d’intellectuels et d’étudiants sahraouis, y compris ceux des territoires occupés et de la diaspora.

Les participants ont dénoncé, à l’occasion, les violations des droits de l’Homme par les forces d’occupation marocaine, exprimant leur plein soutien à la lutte du peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination.