Des associations des femmes africaines du sud du continent (PAWO- SARO-sigle en anglais) ont appelé, dans une pétition adressée au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, à l’arrêt de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc et les violations des droits de l’homme commises par l’occupant, exigeant la tenue en février prochain d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir.
L’organisation panafricaine des associations des femmes qui a organisé une manifestation devant les bureaux de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à Windhoek pour remettre au représentant de l’ONU Kiki Gbeho la pétition, a également appelé à l’ »arrêt de la complicité de certains pays de l’UE dans l’exploitation illégale et honteuse des ressources naturelles de ce territoires », rapporte l’agence de presse sahraouie lundi.
Intervenant à cette occasion, la Secrétaire exécutive de Pawo-Saro, Mildred Nontobeko Jantjies a fermement exigé « la mise à terme de l’occupation illégale par le Maroc du Sahara occidental. »
« Nous demandons l’arrêt immédiat des violations des droits de l’homme perpétrées par le Maroc au Sahara occidental et la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis, en particulier le groupe de Gdeim Izik », a déclaré Mme Jantjies.
Elle a également condamné le mépris flagrant du Maroc à la décision de la Cour internationale de justice et aux nombreuses résolutions de l’Union africaine (UA).
Mme Jantjies a, en outre, demandé la tenue en février prochain d’un référendum pour le peuple du Sahara occidental afin de permettre à ce peuple de s’exprimer sur son propre avenir, conformément aux résolutions de l’OUA/UA et la résolution 690 du Conseil de sécurité des Nations Unies de 1991.
Elle a rappelé dans ce contexte que « plusieurs résolutions, dont 690 de 1991, ont décidé qu’un référendum d’autodétermination devrait être organisé en 1992 ».
« Le monde et certains membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont choisi d’ignorer les appels désespérés du peuple sahraoui qui est colonisé et opprimé », a-t-elle déploré.
Elle a affirmé que la coopération entre l’Union européenne (UE) et l’UA peut accélérer la résolution de ce conflit et contribuer à la stabilité et la sécurité dans la région du Sahel.
Le conseil de sécurité doit adopter une approche rigoureuse et stratégique pour le retour de la composante civile de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) dans ses pleines fonctions, dont la gestion efficace des ressources de ce territoire dans l’attente de sa décolonisation par le biais d’un référendum juste et impartial sous les auspices de l’ONU et l’UA, a-t-elle souligné.