Fidèle à ses principes fondateurs, l’Union africaine, réunie en sommet depuis lundi à Tripoli, a exprimé sa solidarité avec le Sahara occidental.
C’était lors d’une réunion spéciale consacrée aux conflits en Afrique.
Dans son rapport présenté devant cette session spéciale, le président de la Commission de l’UA, M. Jean Ping, a indiqué que le conflit du Sahara occidental est «toujours dans l’impasse», en raison, a-t-il expliqué, de la «polarisation des positions des parties et, plus récemment, du fait de l’insistance du Maroc que sa proposition d’autonomie est la seule base de négociations dans les pourparlers avec le Polisario, bien que le Conseil de sécurité de l’ONU ait pris note des propositions respectives des deux parties, telles que soumises en avril 2007», selon l’APS.
M. Ping, qui qualifie d’«encourageant» la dernière rencontre en Autriche entre le Front Polisario et le Maroc, a plaidé, dans son rapport, pour «l’accélération du processus de recherche d’un règlement définitif de ce conflit qui dure depuis des décennies et ce, au détriment non seulement du peuple sahraoui, mais aussi de la coopération régionale si nécessaire dans le Maghreb», selon la même source.
A préciser que le Maroc est le seul Etat africain à ne pas faire partie de l’Union africaine.
Rabat avait quitté l’organisation panafricaine, à l’époque appelée Organisation de l’unité africaine (OUA), au début des années 1980 pour protester contre l’introduction de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) en tant que membre observateur.
Cet appui de l’organisation africaine est venu au moment où les autorités marocaines ont condamné un militant sahraoui des droits de l’Homme à quatre mois de prison pour «outrage à agent», selon l’AFP qui cite une organisation des droits de l’Homme.
Ce sont des atteintes qui demeurent quotidiennes, selon certains observateurs.
Ali Boukhlef