Saïd Bouteflika a parlé de son frère, le président déchu Abdelaziz Bouteflika, lors du procès en appel « du complot contre l’armée », ouvert hier samedi au tribunal militaire de Blida.
Lors de l’audience, Saïd Bouteflika a même préparé un discours qu’il a lu devant tous les présents, en vue de défendre son frère.
Il a d’abord tenu à clamer son innocence en répétant à l’adresse du juge : « je suis innocent, et je n’avais jamais comploté conte ma partie, contre mon peuple ou encore contre l’armée », en réponse aux questions sur réunion du 27 mars.
S’agissant de son frère, Saïd Bouteflika l’a qualifié de « patriote qui n’a voulu que construire son pays », tout en faisant allusion à des « proches » qui l’ont, selon lui, « trahi ». Avant de se retourner contre lui, ils « se prosternaient » face à lui, a-t-il souligné.
Bouteflika en résidence surveillée
Saïd Bouteflika a ensuite affirmé que son frère « est en résidence surveillée, et son frère se trouve en prison, je le répète, en résidence surveillée, et son frère se trouve en prison », a-t-il insisté.
Concernant les accusations portées à son encontre, et qui reviennent à la période du règne du président déchu, Saïd affirme : « je n’ai jamais utilisé le sceau de la présidence de la République parce que je n’étais qu’un simple conseiller du président qui gérait le pays ».
Et quand le juge insiste pour en savoir plus sur ce sujet, Saïd Bouteflika lui répond alors : « S’il vous plaît, évitez de me poser d’autres questions sur le sujet, parce que je risque de blesser certains ».
Tous les mis en cause acquittés
Pour rappel, le tribunal militaire de Blida a ouvert hier samedi 02 janvier, le procès en appel lié à « l’atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ».
Après deux semaines de l’annulation par la Cour suprême du verdict de la cour de justice militaire de Blida, le procès en appel impliquant Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène, dit Toufik, Athmane Tartag et Louisa Hanoune s’est ouvert ce samedi.
Dans son verdict, le tribunal militaire de Blida a prononcé l’acquittement pour tous les mis en causes, à savoir Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène, dit Toufik, Athmane Tartag et Louisa Hanoune.