Dans une nouvelle contribution diffusée sur sa page Facebook, Saïd Sadi met en avant ses propositions pour la sortie de crise, il écrit « le mouvement se doit de reprendre l’initiative pour être en situation favorable face au statu quo et se mettre en capacité d’adapter les formes de lutte les plus performantes pour parvenir à ses objectifs. »
« Petit à petit, le double langage militaire patine, puis les messages hebdomadaires de l’armée cessent avant même l’entame du moindre contact. Pour dialoguer il faut être deux et, si les solutions peuvent diverger, il est souhaitable que les grands constats soient partagés. Les divergences n’ont pas été levées parce qu’elles n’ont jamais été abordées. Et pour cause. Les deux parties empruntent des trajectoires contradictoires » s’est t-il exprimé dans sa contribution.
Il ajoute « en pratique, les membres devant diriger cette séquence doivent s’y consacrer exclusivement et renoncer à toute autre investiture ou responsabilité ultérieures. Ils devront, naturellement, adhérer eux mêmes aux valeurs démocratiques universelles et le proclamer. »
« Pendant toute la durée de leur mandat, c’est à dire jusqu’aux résultats des élections législatives et présidentielles, ils devront s’interdire de tout engagement politique ou partisan. Le programme qu’il soit libéral, progressiste, conservateur ou pragmatique sera l’affaire des femmes et des hommes qui auront à affronter les suffrages des électeurs dans des conditions de transparence et de régularité irréprochables si on veut donner toutes ses chances à la nouvelle Algérie » affirme Saïd Sadi.
En évoquant la période transitoire, l’homme politique accentue sur le fait que la phase de transition ne doit pas être « une période probatoire pour l’accès au pouvoir mais une parenthèse ayant pour unique objectif de préparer et de garantir l’accès, l’exercice et le contrôle de l’exercice du pouvoir républicain. »
Il met en avant des propositions pour élire des membres pour gérer la période transitoire « on peut organiser des élections régionales autour des six wilayas historiques. Des assemblées régionales désignant plusieurs responsables participant aux diverses structures transitionnelles peuvent être programmées… Au besoin, des primaires peuvent être envisagées, les pré-élus pourront dégager en leur sein les futurs animateurs. »
« Le dialogue étant refusé, les compromis étant peu probables, l’Algérie réelle qui s’affirme à longueur de semaine doit maintenant se prendre en charge.La question n’est pas de savoir si l’échéance électorale du 4 juillet va échouer mais de prévenir les coûts de son échec » conclut-il.
M.A.Y