L’ancien chef du RCD a proposé ce mercredi 13 novembre sur Facebook de payer les amendes prononcées contre les détenus d’opinion « Ces amendes sont d’abord les nôtres, en les payant, nous nous affranchissons d’une dette d’honneur » a écrit Said Sadi sur Facebook.
« Dans les années 80, quand nous étions libérés, nous refusions de nous acquitter de nos amendes. A ce jour, elles sont d’ailleurs demeurées impayées. C’était, pour nous, une manière de contester toute forme de légitimité à nos condamnations » a rappelé l’homme politique.
« Il est important que l’ensemble des détenus discutent de la suite à donner à cette décision afin que tous adoptent la même position. S’ils refusent de payer, il faudra que les citoyens se mobilisent à leur côté si d’aventure l’appareil judiciaire était tenté de s’acharner contre ceux qui rejettent son diktat », a-t-il souligné.
Said Sadi propose de désigner le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) pour organiser la collecte du paiement « Le CNLD pourrait organiser la prise en charge collective du paiement de ces amendes. Cette opération sera un message clair délivré au pouvoir : nous assumons solennellement ce qui est reproché à des jeunes qui ont honoré la patrie que vous avez dégradée », a-t-il suggéré.
Said Sadi estime qu’à travers cette action et « en prenant en charge leurs amendes, nous disons à l’état-major qui les a exigées, qu’à travers les souffrances endurées par ces jeunes, c’est la Révolution qui est atteinte et qu’en conséquence, c’est à la Révolution de réagir et de se défendre en affrontant les outrances dont elle est l’objet. Chacun entend bien que la question dépasse largement le strict aspect comptable ».