Saidani inaugure aujourd’hui le QG, Le front national prend ses quartiers

Saidani inaugure aujourd’hui le QG,  Le front national prend ses quartiers

Le patron du FLN n’a jamais caché son ambition de jouer le rôle de locomotive sur la scène politique nationale

15 partis ont rejoint ce rassemblement pour soutenir le programme du président.

Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a donné rendez-vous aux responsables des partis et aux personnalités politiques qui ont accepté de rejoindre son initiative de se retrouver, aujourd’hui, au nouveau siège flambant neuf de son «Front large pour le soutien au programme du président Bouteflika» défini comme ouvert à tous, partis politiques, mouvements associatifs, personnalités.

Le patron du FLN n’a jamais caché son ambition de jouer le rôle de locomotive sur la scène politique nationale et de présenter son propre candidat à l’élection présidentielle de 2019. Pour certains observateurs, Saâdani a opté pour reconstruire un large conglomérat autour de sa formation comme locomotive en prévision de cette importante échéance électorale.

Le patron du FLN sera notamment attendu sur le dossier du Sahara occidental.

La création de ce Front n’avait jamais fait l’objet d’aucune réunion de concertation en vue d’une approche commune avec d’autres acteurs. Ce siège qui servira de quartier général à son «initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité», sera inauguré en cette circonstance.

Depuis son lancement, Amar Saâdani n’a cessé d’annoncer sans toutefois les citer, que plusieurs partis, personnalités, organisations et associations de la société civile ont adhéré à sa démarche.

Or, le RND, l’allié stratégique du FLN et deuxième appareil politique du système, qui a proposé de réactiver l’alliance présidentielle, est le premier parti à avoir rejeté promptement et publiquement cette initiative.

Le SG intérimaire du RND a expliqué que «le FLN est un allié stratégique dans le soutien au président et dans la défense des intérêts du courant nationaliste, Mais le mode proposé par le parti ne nous convient pas».

La secrétaire générale du PT a également dit non à l’initiative de Saâdani. Mme Hanoune, qui a reçu une correspondance de la part du FLN à ce sujet, souligne que «le Front de Saâdani, diamétralement opposé à la vision du PT en matière de travail en commun» vise «l’ intégration politique, la fusion ou l’absorption organique et organisationnelle des partis».

De ce fait elle refuse de compromettre l’autonomie et l’indépendance de sa formation. Invité à donner son avis sur ce Front, le président du MSP, a refusé de commenter cette initiative.

Il s’est contenté de rappeler les quatre conditions auxquelles est soumise l’adhésion du MSP à n’importe quelle initiative, qui doit comporter un contenu politique consensuel dans le cadre d’une démarche de concertation.

En revanche, le RCD qui considère le Front du FLN comme initiative émanant du système, laquelle, même si elle essaye de reprendre les propositions de Mazafran, a un contenu politique concret.

Le premier responsable du RCD, estime que «peut-être le temps viendra où un rapprochement entre les deux initiatives sera envisagé pour négocier une sortie de crise».

Plus de 15 micropartis et des organisations de masse et satellites et des personnalités nationales ont déjà affirmé qu’elles étaient partie prenante du projet.