Saïdi bachir, coordinateur national des enseignants contractuels “Benghabrit nous a poignardés dans le dos”

Saïdi bachir, coordinateur national des enseignants contractuels “Benghabrit nous a poignardés dans le dos”

Le Coordinateur national des enseignants contractuels, Saïdi Bachir, n’a pas caché sa déception, voire son amertume, à la proclamation, jeudi soir, des résultats du concours de l’éducation. “Tout était programmé et joué d’avance”, a-t-il assené d’emblée.

Pour cet enseignant contractuel depuis 4 ans qui, au passage, a échoué au concours malgré une moyenne de 13/20, “les dés étaient pipés” et la ministre de l’Éducation nationale, ainsi que le Premier ministre ont “renié leurs engagements” d’avril dernier. “Où sont les points du capital expérience ? On ne les voit pas (…) Tout a été concocté dans l’absolue opacité”, tranchera-t-il, avant d’ajouter “nous avons placé notre confiance en Benghabrit, et cette dernière nous a poignardés dans le dos”. Interrogé à propos du mode de correction mis en place par le département de Benghabrit, Saïdi Bachir l’estimera comme étant “flou” et “injuste”. “Où est la clarté et la transparence quand un candidat ne peut voir sa copie, quand il ne peut même pas connaître le barème des notes et, pis encore, n’a pas le droit d’introduire un recours ? C’est une aberration et une injustice sans nom”, s’emportera-t-il. D’après notre vis-à-vis, toutes les déclarations faites par Mme Benghabrit étaient un “leurre” visant à “tromper l’opinion publique”. “Nous avons été dupés et trahis par notre ministre. Les résultats de jeudi ne font que conforter ce sentiment. D’ailleurs, notre coordination remet en cause le chiffre avancé par les autorités faisant état de 45% des enseignants contractuels admis. C’est archifaux”.

Le représentant des enseignants contractuels et vacataires a confirmé, en outre, le retour à la protesta à partir de dimanche. En effet, des sit-in à travers les diverses Directions de l’éducation du pays sont programmés demain dimanche, suivis d’un rassemblement national devant le siège du ministère de l’Éducation, prévu le 13 juillet. “Nous n’allons pas nous taire face à l’injustice. On est en permanente concertation avec la base et nous prévoyons de réinvestir la rue dès dimanche”. Ces actions, faut-il le rappeler, ont été adoptées le 30 juin dernier, lors d’une réunion des coordinateurs régionaux des enseignants contractuels. Enfin, celui qui a été la figure de proue de “la marche pour la dignité” de mars dernier indiquera que lui et ses camarades contractuels sont plus que jamais déterminés à “arracher leur droit” consistant essentiellement en l’intégration “immédiate” dans leurs postes, ainsi que l’assainissement de la situation matérielle, notamment le volet relatif au versement des arriérés de salaires. Sur ce volet, M. Saïdi précisera que la commission mixte (Éducation et Fonction publique), mise en place en avril dernier et ayant pour objectif la valorisation de l’expérience professionnelle, est “au point mort”. Il est utile de rappeler que le dossier des contractuels avait nécessité l’intervention du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui s’était solennellement engagé à le solutionner. Benghabrit n’est donc pas seule à assumer la responsabilité de cet échec.