La filiale du groupe italien ENI a obtenu des contrats d’un montant de 8 milliards d’euros entre 2007 et 2010 pour lesquels un bénéfice de 1 milliard d’euros a été réalisé alors qu’une somme de 197 millions d’euros ont été versés au titre des services de courtage offerts par “Perle limitée Partners”, une société basée à Hong Kong gérée par un certain Ourayed Samir de nationalité algérienne qui en réalité appartient à Farid Bedjaoui.
Ces révélations ont été faite ce mardi par le quotidien italien Corrier Della Sera citant des sources judiciaires milanaises. Le fils de l’ancien PDG de la Sonatrach touchait un salaire de 1.000 euros en qualité de “conseiller personnel” du président l’ancien dirigeant de Saipem en Algérie,Tullio Ours. Ce dernier a également financé deux voyages de la famille Meziane en Italie pour 100.000 euros.
123 des 197 millions d’euros versés comme pots de vin ont été localisés dans des comptes ouverts dans des banques en Asie, selon le même journal qui précise que les procureurs chargés de l’enquête à Milan ont demandé le blocage de comptes bancaires au Singapour détenus par Farid Bedjaoui contre lequel un mandat d’arrêt vient d’être émis.
La justice italienne a également a demandé d’information judiciaire sur les comptes que possèdent Bedjaoui au Liban sous des noms de sociétés dont son complice un suisse vivant au Panama.
Toujours selon la même source, le chef de cabinet de Meziane, El Hameche Mohammed Reda a touché une commission de 1 million et 750.000 dollars alors que le le chef de l’exploitation Saipem, Pietro Varone a touché 10 millions d’euros.
Pour acheter le silence d’un témoin embarrassant dans cette affaire, Farid Bedjaoui a versé 5.2 millions d’euros à Bears avec le le consentement de Varone sous forme de 4.000 euros par mois pour prestation de conseils.
L’ancien ministre algérien de l’Energie et des mines, Chakib Khelil, Farid Bejdaoui et le Directeur général Eni, Paolo Scaroni se sont rencontrés à maintes reprises à Paris, Vienne et Milan.