Ça carbure aux frontières. Le trafic de carburants prend des proportions alarmantes.
Ainsi, pas moins de 138 667 litres de carburant ont été saisis, en l’espace d’un mois par les gardes-frontières et la Gendarmerie nationale au niveau des frontières ouest, est et sud, selon le bilan couvrant la période allant du 7 septembre au 9 octobre courant.
La contrebande aux frontières continue à occasionner d’énormes pertes à l’économie nationale.
Ce sont un peu plus de 107 825 litres de carburants qui ont été récupérés durant le premier trimestre 2009 au niveau des frontières ouest à Tlemcen.
Cependant, la contrebande fait également rage aux frontières est avec pas moins de 30 842 litres de carburants saisis et un peu plus de 1590 litres récupérés aux frontières sud.
La lutte contre la contrebande de carburants s’intensifie afin de protéger l’économie du pays, d’où les bons résultats enregistrés par des éléments de la Douane nationale, qui subissent à chaque fois pressions et agressions.
Quant aux moyens de transport employés, les douaniers ont mis la main sur différents véhicules légers, camions, motocyclettes et remorques.
En fait, tous les moyens sont bons pour faire passer le carburant de l’autre côté des frontières.
Il faut dire que nos frontières sont devenues de vraies de passoires, au grand bonheur des trafiquants.
Les unités de la Gendarmerie nationale annoncent régulièrement d’importantes saisies de divers produits.
Cela dit, ce n’est pas la première fois que les gardes-côtes et les brigades de la Gendarmerie nationale effectuent pareilles saisies.
En effet, pour la période allant du 6 au 24 juillet dernier, pas moins de 20 604 litres de carburant ont été saisis.
En moins d’un mois, les gardes-frontières et la Gendarmerie nationale ont pu saisir une grande quantité de différents objets de valeur, tels que des bijoux en or ou encore de grosses sommes d’argent au niveau des frontières ouest, est et sud, selon le bilan du commandement de la Gendarmerie nationale.
Ces énormes quantités de mazout et essence récupérées ont été en grande partie abandonnées par les contrebandiers sur les bandes frontalières.
Cette quantité représente à elle seule, une perte sèche de près de 454 000 dinars à l’économie nationale enregistrée chaque mois.
Ce sont encore nos frontières avec le Maroc qui connaissent une activité des plus inquiétantes du fait que tout passe : cheptel, produits alimentaires de tout genre, mazout, trafic d’armes.
Sur un autre plan, il faut relever aussi le trafic de drogue vers l’Algérie et le fait que notre voisin marocain est le premier producteur et exportateur de haschisch dans le monde avec une production annuelle de plus de 120 000 tonnes de kif brut qui engendre près de 2,5 milliards de dollars de revenus annuellement.
L’activité des services des douanes de la wilaya de Tlemcen, laquelle a connu une grande activité de ces trafiquants au cours du 1er trimestre 2009, ne s’est pas arrêtée à la seule saisie de carburants mais aussi à la saisie d’effets vestimentaires pour une valeur estimée à 7 millions de dinars, de pièces détachées (moteurs, pompes à injection, etc.) estimées à 10 millions de dinars, des produits alimentaires pour 2 millions de dinars et autres produits dont la valeur est estimée à 1,7 million de dinars, tout en rappelant que le montant total des saisies énumérées s’élève à quelque 154 millions de dinars.
KHALIDA ABBANI