Les services de la Gendarmerie nationale (GD) opérant notamment sur la bande frontalière de l’Ouest ont enregistré durant ces cinq premiers mois une hausse des saisies de carburant destinées à la contrebande vers le Maroc a indiqué jeudi à Tlemcen la GD.
Ces saisies ont été opérées, suite à la mise en échec de tentatives de contrebande, à travers la bande frontalière ouest par des unités territoriales de la Gendarmerie nationale de Tlemcen et des brigades des garde-frontières dont l’activité s’étend aux wilayas de Tlemcen et Naama, a indiqué la même source soulignant que le mazout constitue la plus grande quantité de carburant saisi.
La wilaya de Tlemcen a enregistré une activité intense de contrebande qui se heurte à une lutte sans merci et à un étau draconien à la faveur des dispositifs sécuritaires mis en place dont le déploiement au niveau des zones frontalières et des axes menant vers ces régions, a signalé le commandant du groupement de wilaya de gendarmerie, le lieutenant-colonel Mohamed Boualeug.
Le plan sécuritaire s’appuie sur une coordination entre les unités des garde-frontières, les brigades et les sections territoriaux dans le cadre de la lutte contre le phénomène de la contrebande en général et celui du carburant en particulier, nonobstant celui de la drogue, a-t-on ajouté.
Les unités des garde-frontières ont enregistré, durant la même période, la saisie de quelque 585.000 litres de carburant de ce produit énergétique à travers la bande frontalière s’étendant de Tlemcen à Naama contre 230.000 litres l’an dernier.
Selon le responsable, la hausse des saisies de carburant est le fruit de l’étau resserré autour des contrebandiers qui recourent aux baudets domptés à suivre un parcours sans accompagnateur, de peur de tomber dans filets de la Gendarmerie nationale.
Les enquêtes diligentées ont démontré la complicité de propriétaires de fermes limitrophes aux frontières pour acheminer le carburant à travers des passerelles en bois qu’ils entreposent sur les tranchées à l’affût des patrouilles sécuritaires.
La hausse du volume de saisies de carburant est aussi justifiée cette année par le renforcement des patrouilles et des postes de contrôle des frontières dissuadant les moyens de transport rapides comme les véhicules, d’ou le recours à des caravanes de baudets qui sont souvent interceptées et leurs cargaisons récupérées.