Saisie inédite au port d’Oran : 20 conteneurs de produits interdits à caractère immoral

Saisie inédite au port d’Oran : 20 conteneurs de produits interdits à caractère immoral

Au lendemain de la plus grande saisie d’ecstasy jamais enregistrée en Afrique, une autre affaire retentissante secoue l’Algérie. Ce mardi, les autorités ont annoncé la mise au jour de 20 conteneurs de produits prohibés au port d’Oran, dans le cadre d’une opération de contrôle d’envergure menée par les services de sécurité et les douanes.

Selon la Télévision publique algérienne, les conteneurs interceptés contenaient des marchandises jugées dangereuses et moralement inacceptables, notamment des montres et des appareils électroniques destinés aux élèves. Ces objets, selon les autorités, font la promotion de l’homosexualité et de la déviance morale, à travers des contenus et visuels jugés offensants.

Parmi les articles saisis figuraient également des accessoires de téléphones portables arborant des dessins insultant les valeurs religieuses et nationales. Une tentative jugée grave de porter atteinte aux fondements éthiques de la société algérienne, à travers une importation massive maquillée en cargaison anodine.

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Faux documents et blanchiment d’argent

L’enquête a permis de découvrir que les importateurs avaient recours à des déclarations mensongères, des factures gonflées et des identités fictives pour faire entrer ces marchandises sur le territoire national. Cette tentative de fraude douanière s’inscrit dans un schéma de blanchiment d’argent bien rodé, qui a également révélé l’implication de certains agents publics, soupçonnés d’avoir facilité le passage des marchandises en contrepartie d’avantages illégaux.

Le dossier a déjà été transmis à la justice, tandis que les investigations se poursuivent pour identifier l’ensemble des complices et remonter les ramifications du réseau.

Une vigilance renforcée aux ports algériens

Cette affaire intervient moins de 24 heures après la saisie de 1,65 million de comprimés d’ecstasy au port de Mostaganem, dissimulés dans un camion en provenance de Marseille. Avec une valeur estimée à plus de 400 milliards de centimes, cette drogue dure représentait la plus grosse cargaison interceptée sur le continent africain.

Face à la montée des menaces transfrontalières et des tentatives d’infiltration de marchandises illicites, les services de sécurité, les douanes et les autorités judiciaires renforcent leur vigilance, particulièrement au niveau des grands ports du pays.

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Cette double saisie, en l’espace de deux jours, met en lumière les multiples formes que prend la criminalité organisée internationale : trafic de drogues, marchandises interdites, fraude douanière et corruption. Elle soulève aussi de nombreuses questions sur les circuits de distribution, les complicités locales et les mécanismes de contrôle à améliorer pour protéger les citoyens et l’économie nationale.