Saison estivale à Oran: Les “logeurs” ont le vent en poupe

Saison estivale à Oran: Les “logeurs” ont le vent en poupe

Les prix de location d’appartement sur la corniche oranaise ont atteint leur apogée depuis le 1er août, alors que l’été bat son plein, en enregistrant un nombre de vacanciers jamais égalé dans la wilaya d’Oran.

Certaines agences ratissent large en saisissant cette opportunité pour pratiquer des prix frisant l’irréel. Il suffit de faire un petit tour le long des localités côtières pour se faire une idée sur ce nouveau commerce juteux qui grève les bourses des ménages algériens. Le choix entre partir en Tunisie ou rester au pays divise les avis des uns et des autres.

Si pour des familles, le choix de la Tunisie est tout indiqué, il n’en demeure pas moins que de nombreux émigrés préfèrent passer leur congé d’été à Oran. Un couple avec deux enfants passe tous les ans deux semaines de villégiature dans la ville balnéaire tunisienne de Tabarka. “1200 euros nous suffisent largement pour passer de très bonnes vacances dans un hôtel 3 étoiles”, affirme Chawki, un jeune ingénieur originaire d’Oran. Pour lui, avec un peu plus de 20 millions de centimes, il s’offre des vacances de rêve en compagnie de sa petite famille.

Malgré cet état de fait, beaucoup de familles provenant du Sud et du Sud-Est algérien optent pour des vacances à Oran. Certaines ne regardent pas à la dépense en s’offrant deux semaines dans un appartement F2 meublé. “Nous proposons des F2 et des F3 meublés avec garage à Cap Falcon et à Aïn El-Turck à respectivement 15 et 19 millions de centimes pour deux semaines et ça marche très bien”, assure le chef d’une agence de voyages. La clientèle ciblée par l’agence porte essentiellement sur des nationaux mais aussi des émigrés qui viennent profiter de l’ambiance particulière qui règne à la corniche oranaise. “De plus en plus de jeunes émigrés sont attirés par les folles nuits du raï qui distille ses notes entortillées dans les nombreuses boîtes de nuit”, explique un élu local. Grosso modo, les familles émigrées louent un F2 entre 620 et 770 euros pour dix jours (en août) ou 440 euros pour une semaine durant la même période.

La location au mois d’août est coûteuse car il y a une affluence considérable de vacanciers hors wilaya qui jettent leur dévolu sur la ville d’Oran et ses 33 plages. Dans une agence immobilière à Oran, le gérant nous montre un registre dans lequel sont consignés les noms des locataires ponctuels. “Plus de 230 familles du Sud et du Sud-Est ont loué des appartements dans la ville d’Oran pour un prix ne dépassant pas les 5 millions de centimes pour tout le mois d’août”, indique-t-on. En règle générale, ces familles qui logent à Oran sont véhiculées et font quotidiennement des allers-retours vers les plages des communes de la wilaya. “Une moyenne de 15 millions de centimes me suffisent pour passer un bon mois de bonnes vacances en famille en payant 5 millions pour la location et 10 millions pour la nourriture et d’autres fantaisies”, assure un vacancier originaire de Béchar.