Pour cette saison, deux atouts sont venus renforcer les destinations touristiques des villes de Skikda et de Collo. Il s’agit de l’ouverture de La Marina de Stora et la corniche de Dambo.
Cette saison, l’affluence au niveau des plages et des sites touristiques de Skikda a commencé dès le deuxième jour de la fête de l’Aïd el-Fitr. Toutes les plages ont été prises d’assaut. Les vacanciers venus des villes du sud-est du pays sont les premiers et les plus nombreux à louer les appartements des particuliers. Les familles venues de Batna, d’Oum El-Bouaghi, de Sétif et surtout de Constantine préfèrent organiser des journées de baignade en se déplaçant de bonne heure et le retour en fin de journée. Les bus des excursionnistes, qui arrivent en grand nombre, notamment sur les plages de Ben M’hidi, de Skikda, de Talèza, de Collo et de La Marsa, sont immatriculés de toutes les wilayas de l’Est.
Aussi, sur les 58 plages du littoral de Skikda, seules 22 sont autorisées à la baignade, cette saison, soit 4 de plus que la saison précédente. Ainsi, les plages de R’mila, dans la commune de La Marsa, 2 à Guerbes et La Marquette à Skikda sont rouvertes à la baignade. La magnifique plage de Tamanart, à Collo, reste toujours fermée à la baignade pour des raisons sécuritaires et ce, au grand dam des habitants mais aussi des estivants qui continuaient pourtant de la fréquenter même durant les années d’insécurité.
Pour cette saison, deux atouts sont venus renforcer les destinations touristiques des villes de Skikda et de Collo : l’ouverture de La Marina de Stora, qui accueille un grand parc d’attractions. C’est la destination principale des soirées estivales où les familles se rendent pour profiter de balades au bord de la mer. La plage Larbi-Ben-M’hidi et son extension sur les plages de Filfila attirent aussi de nombreuses familles à la recherche de la fraîcheur et des soirées attablées aux terrasses des cafés. Les familles aisées peuvent aussi profiter de l’ouverture d’un parc aquacole à l’hôtel Royal Tulipe. L’autre attraction est l’ouverture de la corniche de Dambo, à Collo, qui serpente une montagne offrant outre des coins boisés et des vues panoramiques sur les baies de Collo, de Béni Saïd et sur la ville de Collo. Un endroit qui attire d’ailleurs les amateurs de photo pour des prises de vue féeriques et qui rivalisent sur les réseaux sociaux. Le boulevard front de mer Hocine-Béchikhi, qui a été débarrassé des baraques qui l’enlaidissaient, reste le principal point de chute des soirées colliotes même si l’animation culturelle est totalement absente.
Pas de concession des plages
Les autochtones et les intervenants dans le tourisme estiment que de par l’affluence enregistrée en ce début de saison estivale, cette année sera bien meilleure en termes de fréquentation.
Pas de concession des plages… mais le baigneur lambda se réapproprie des espaces. L’instruction ministérielle de mettre fin aux concessions de plages et à l’accès gratuit aux baigneurs a été presque totalement appliquée sauf qu’elle se heurte, notamment à Skikda, aux concessionnaires qui disposent de contrats en cours de validité. Sinon, les plages ont été débarrassées des indus occupants qui profitent des concessions tout en imposant des tarifs excessifs. D’ailleurs, au lendemain de l’Aïd El-Fitr, les nouveaux locataires des cabines ouvertes au bord de la plage de La Baie des Jeunes filles de Collo ont complètement barricadé le bord de la plage en y installant et en une seule file des parasols avec tables et chaises. Mais la police et les services concernés de la commune sont intervenus pour débarrasser la plage de ces parasols ne permettant que ceux qui sont réellement occupés par les baigneurs.
Des capacités d’accueil toujours insuffisantes
Concernant les capacités d’accueil, cette wilaya dispose de 30 hôtels d’une capacité de 2 549 lits, soit 17 hôtels balnéaires,13 urbains, 6 camps de toile pour familles de 4 400 personnes exploités, ainsi que 5 centres de vacances, 2 auberges de jeunes et 2 autres camps pour jeunes. Il va sans dire que ces capacités d’accueil sont très insignifiantes pour une wilaya qui dispose d’un littoral de 140 kilomètres et qui reste une destination très prisée. Cela fait l’affaire des particuliers qui mettent des logements en location à des prix généralement exorbitants notamment ceux situés près des plages. D’ailleurs, ces locataires ne parlent plus de locations mensuelles mais de locations facturées en nuitées. Le déficit en capacité d’accueil est relativement atténué par l’ouverture des établissements scolaires qui se transforment en colonies de vacances et aussi pour les familles de l’intérieur du pays pour des séjours organisés par les œuvres sociales et le mouvement associatif.