Salah Abderrahmane, membre du collectif de défense: Bouregaâ abandonne l’idée de la grève de la faim et refuse une nouvelle demande de liberté provisoire

Salah Abderrahmane, membre du collectif de défense: Bouregaâ abandonne l’idée de la grève de la faim et refuse une nouvelle demande de liberté provisoire

L’ancien officier de l’Armée de libération nationale (ALN), Lakhdar Bouragaâ, a abandonné « définitivement » l’idée d’aller vers une grève de la faim pour exiger sa libération, apprend-on de Salah Abderrahmane, membre du collectif de défense. L’avocat explique que la santé de l’officier de la Wilaya IV historique, ainsi que son âge avancé (86 ans) ne lui permettent pas de recourir à ce « moyen de pression pacifique ».

Il faut rappeler que Lakhdar Bouregaâ allait adhérer à la grève de la faim que comptaient entamer les détenus d’opinion incarcérés à El Harrach en signe de protestation de la « lenteur judiciaire » de leurs dossiers et leur incarcération. Et si la grève de la faim n’a pas été mise à exécution par les détenus, un de ses avocats a alerté, cependant, l’opinion publique quant aux dangers que Bouregaâ encourt dans le cas où il entamerait une grève de la faim.

Sur un autre volet, M. Bouregaâ a demandé à ses avocats « de ne pas introduire de nouvelles demandes de liberté provisoire », vu que les précédentes n’ont pas abouti. L’ancien maquisard a transmis à ses avocats le message selon lequel il refuserait de « quitter la prison si les détenus du Hirak, des jeunes essentiellement, n’étaient pas remis en liberté ». « Bouregaâ refuse d’être libéré sans les jeunes du Hirak incarcérés arbitrairement », souligne Me Abderrahmane, qui explique toutefois que les avocats n’ont aucune indication ou signe sur une éventuelle libération du moudjahid.

Pour rappel, Bouregaâ a été placé en détention préventive le 30 juin dernier par le juge d’instruction près le Tribunal de Bir Mourad Raïs. Il est poursuivi pour « atteinte au moral de l’Armée et outrage à un corps constitué », des délits énoncés dans les articles 75, 144 bis et 146 du code pénal.

M. K.